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3615, Rencontre avec ces octogénaires "bien obligés de se reconnaître dans le 21ème siècle"

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Released Tuesday, 19th June 2012
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Aujourd'hui nous continuons notre exploration des usages des différentes générations. Après les pré-ados et les jeunes retraitées, nous donnons la parole à deux octogénaires qui partagent avec nous leur vision sur notre société: Willie Anhorn, ancien commercial, et Edouard Mancini, ingénieur à la retraite.

En reprenant le slogan de l'émission, on leur demande si 21ème siècle est une bonne idée: "le 20ème ne laissera en tous cas pas un très bon souvenir. Le problème du 21ème est le manque de travail. Mais ce qui est formidable, ce sont les avancées technologiques qui permettent par exemple le travail à domicile pour beaucoup de gens. Il y a un potentiel incroyable grâce à l'informatique. C'est un siècle agréable à vivre, et non pas à subir. Il y a cette espace qui s'est ouvert, un espèce de partage universel dans beaucoup de domaines dont on n'aurait pas eu ni l'idée ni la possibilité quand on avait 35 ans".

Qu'est-ce qui était différent pendant leur jeunesse? Sur les études, "on ne tutoyait pas le professeur, il y avait plus de respect. Ainsi qu'une plus grande rigueur. Et on ne nous apprenait pas les choses comme on remplit une bouteille. On recevait les choses comme une connaissance. ". La démocratisation de l'accès aux études est-elle une bonne chose? Pas vraiment, car on ne se rend plus compte de la chance qu'on a d'apprendre. Et "en ce moment il y a une interface qui n'est pas comblée, entre ce que l'on a appris et ce dont on a besoin". Edouard Mancini a également l'impression que l'écrit se perd, que les jeunes ne parlent plus aussi bien qu'avant. "La langue ne se conçoit que par l'écrit" nous dit-il, sans que nous soyons forcément d'accords avec lui.

A propose de l'information immédiate, toujours plus présente dans nos vies, Willie Anhorn considère que c'est un "problème de société, car on vit sous le coup de l'émotion. Ce faisant, on réagit trop rapidement, en occultant un tas d'autres problèmes qui demandent un examen plus approfondi. L'instantanéité nous apporte surtout des catastrophes."

Y avait-il une peur de l'avenir constante pendant leur jeunesse? "Non non non pas du tout, parce que les catastrophes il y en avait eu suffisament. A la fin de la seconde guerre mondiale le monde entier était plein d'espoirs et voulait construire un monde nouveau".

Et le sentiment d'infobésitè? Edouard Mancini ne le ressent pas, car il gère son flux d'information, "sinon c'est comme la télévision, on réagit à chaque fois que son système émotionnel se met en marche on ne vit plus". "Entre l'imaginaire et la réalité est venu s'intercaler le virtuel. Et le virtuel on ne le maîtrise pas parce qu'il ne nous appartient pas".

A propos du téléphone portable: "c'était un appareil fantastique tant que l'on pouvait simplement téléphoner et envoyer des SMS. Maintenant que l'on peut tout faire avec, il est beaucoup moins intéressant parce que c'est trop compliqué. Par contre le fait d'avoir un téléphone sur soi est rassurant".

L'arrivée de l'informatique au travail, dans les années 80? Edouard Mancini: "C'était formidable, tout le personnel a trouvé ça magnifique. En une demie-heure trois quarts d'heure on faisait le travail d'une semaine. La technologie n'a pas été vue comme une menace qui nous mettrait au chômage, mais plutôt comme une opportunité. Je ne me souviens pas de sentiments de résistance". Pour Willie Anhorn, l'informatique est arrivée par sa fiduciaire, alors qu'il était "totalement innocent" ;) Dans son petit commerce il a falllu trouver la place pour mettre un ordinateur de 90cm de large sur 70 de haut! Du coup l'informatique a été installée à la maison, et la barrière entre vie privée et travail est tombée. Comme quoi les questions de séparation entre travail et maison ne datent pas d'hier.

La technologie nous socialise-t-elle? Willie Anhorn nous dit "avoir ouvert un compte Facebook sur le conseil de ses petits enfants", pour finalement se retrouver "submergé de messages des différents partis politiques". "La technologie ne nous isole pas le moins du monde".

On parle ensuite de la courbe d'innovation: pour internet, on a d'abord rejeté cette technologie comme "un truc de geek", puis ensuite il y a eu un enthousiasme aveugle des années de "bulle" suivies d'un plateau de productivité autour de 2005. Est-ce que la même chose s'est passée avec la télévision ou le téléphone, deux inventions dont nos invités ont vécu l'arrivée dans les foyers du monde entier? Edouard Mancini répond que "pas vraiment. J'ai vécu le début de la radio, mon père avait ramené un poste d'un voyage. C'était la montée du nazisme, et les voisins venaient écouter à la maison Adolphe qui vociférait. C'était la première fois que nous entendions une personne sans la voir. Après la guerre, les américains ont amené des dizaines d'innovations, comme un festival du nouveau monde qui nous arrivait dessus. C'était une époque beaucoup moins conservatrice qu'aujourd'hui".

Est-ce que vous vous reconnaissez dans le monde d'aujourd'hui? "On est bien obligés, on ne peut pas ne pas se reconnaître dans son époque".

Pour finir, je leur demande un conseil à destination des jeunes qui se sentent un peu perdus au 21ème siècle? Pour Willie Anhorn, "il faut garder l'optimisme et la conviction. Il faut être convaincu de ce que l'on fait, et que cela va mener à quelque-chose de bien".

Pour Edouard Mancini, "seul le résultat compte, et carpe diem!"

INVITÉS• Edouard Mancini, ingénieur retraité• Willie Anhorn, commercial retraité

Avec la complicité de Stefan Clop.

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