C'est par un soir d'hiver glacial que j'ai rencontré Astrid "en vrai" après avoir fait virtuellement connaissance avec elle sur les réseaux sociaux.Son livre "Le regret maternel" venait de sortir au Québec, et était l'aboutissement du compte Instagram du même nom qu'elle avait créé anonymement 2 ans auparavant.Plus qu'une invitée, je voulais saluer son courage et lui offrir ce qu'elle même permet à tant de mères depuis la création de son compte : la possibilité de s'exprimer sans tabous ni limites sur la maternité.Ensemble, nous avons parlé dépression post-partum, pression sociale, construction culturelle, charge mentale, équité dans le couple, et bien entendu regret maternel; elle nous raconte comment une simple capture d'écran portant les mots "regret d'être mère" a résonné en elle plus d'un an après et lui a ouvert une porte sur ce qu'elle ressentait sans pouvoir le nommer; mais aussi la manière dont elle apprivoise au quotidien, grâce entre autre à la thérapie, ce fameux regret, pour qu'il fasse partie d'elle, comme une donnée de sa vie parmi les autres, et qu'elle se construise avec lui en tant que mère, femme, et épouse, en étant de plus en plus apaisée et toujours en quête de devenir une meilleure version d'elle-même.