Un court podcast sur la transmission familiale des angoisses, et sur le pouvoir d’apaisement de la musique sur ces âmes tourmentés.

Le projet initial Je voulais suivre plusieurs duos de maîtres et de chiens à Belleville issus de milieuxdifférents et réaliser des entretiens informels. Je voulais les accompagnersuffisamment pour comprendre les mécanismes de leurs rencontres, de leurshistoires qui se croisent et qui se lient dans la similitude des relations qu’ilsentretiennent avec leur compagnon non humain.

Les problèmes Finalement, les grèves et la situation sanitaire m’ont fait remettre à plus tard ce projet de podcast, j’ai pris du temps à m’y mettre, puisque, étant donné que je fais mon mémoire sur les maitres et les chiens à Belleville, dans mon quartier, j’avais peur de les brusquer avec un micro, ou de leurs faire perdre de leur naturel en les mettant en scène. (Pour avoir un bon son, j’aurai du leurs installer un micro-cravate - que je n’avais d’ailleurs pas - à chaque rencontres.) J’espère pouvoir louer du matériel l’année prochaine pour arriver au bout de ce projet. J’aurai terminé mon enquête de terrain, et je n’aurai plus peur d’influer sur le comportement des maitres que je veux interviewer.

Le podcast Depuis deux ans maintenant, d’abord seule puis dans le cadre des Ateliers d’Écriture de la Cambre, j’étudie la relation que les humains entretiennent avec leurs animaux, dans un cadre urbain et domestique, dans le quartier de Belleville tout d’abord, puis dans la ville de Bruxelles où j’ai suivi mes études. Ce qui a commencé à une petite échelle (un dossier de concours pour l’école de cinéma, la Fémis) s’est transformé en un format long de plus d’une centaine de pages, fournit de photos, de documents d’archives, d’interviews et de transcriptions, basées sur des enregistrements de rencontres et de communications intra — et interespèces.Le texte du début du podcast est issu du ce travail. C’est un extrait qui traite de la transmission des angoisses : celles de mon père, qui m’ont contaminés; avant d’atteindre mon chien. Ce thème me semblait intéressant, puisqu’il implique l’anthropormorphisation des animaux de compagnie, que tout le monde pratique, sans jamais vraiment l’assumer. La seconde partie du projet, qui n’était pas écrite au préalable, vient de ce que je considère comme une preuve de cette anthropomorphisation : la manière de communiquer que l’on utilise pour calmer ou pour féliciter nos animaux : la chanson, qui ressemble souvent à celle utilisée par les parents pour rassurer leurs jeunes enfants.Le ton du podcast oscille du sérieux à absurde, et tente de donner une place d’honneur à la sensibilité, qui n’est pas toujours rationnelle.