Pour ce premier épisode d’Existences, j’ai eu envie de faire les choses à l’envers, et de commencer par ce qu’on considère comme étant la fin dans notre société occidentale : la vieillesse. Je me suis demandé si l’on cessait d’exister en devenant vieille. J’ai bientôt 28 ans et comme beaucoup de femmes, j’ai eu, dès mes 18 ans, une peur bleue du vieillissement. Je n’ai jamais crains la mort naturelle. Non, ce dont j’avais peur, c’était de mourir dans le regard masculin, que je fuis pourtant quotidiennement. J’avais peur de la mort sociale, une mort sexiste qui, quelque part, libère un peu nos corps de l’emprise que le patriarcat exerce sur eux.

C’est tragique que de penser à sa mort sociale avant même d’entrer pleinement dans l’âge adulte, d’imaginer son corps au travers du prisme de la consommation, de se dire qu’il va atteindre une date de péremption. Alors, pour ce premier épisode d’Existences, je vous propose de tenter de répondre à cette question : cesse-t-on d’exister quand on devient vieille ?

Et pour y répondre, j’ai l’immense plaisir de recevoir Elise Thiébaut, journaliste et autrice écoféministe, que je reçois dans le cadre de la parution, aux éditions Au diable Vauvert, de son essai passionnant Ceci est mon temps : Ménopause, andropause et autres aventures climatiques. 

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Générique : Adahy & Soul of Bear.

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