Depuis son déclenchement en février 2022, la guerre russo-ukrainienne bouleverse les équilibres du monde de l’énergie. Le monde occidental s’est progressivement affranchi de sa dépendance au gaz russe. L’Europe n’en importe quasiment plus : de 1 500 térawattheures par an avant la guerre, elle est passée à moins de 250 térawattheures aujourd’hui. Le gaz russe a, en grande partie, été remplacé par des importations de gaz liquéfié provenant principalement des États-Unis. L’Europe a également délaissé les produits pétroliers russes qui ont trouvé d’autres marchés.
La guerre reste militairement incertaine, mais a déjà fait des gagnants et des perdants. L’Europe est aujourd’hui dans le camp des perdants. Son sevrage du gaz russe lui a couté extrêmement cher.
Didier Holleaux est notre invité. Directeur général adjoint du groupe Engie, président d’Eurogas, principale association professionnelle de l’industrie du gaz professionnel. Il publie La vraie histoire du gaz. Quand l’énergie devient une arme géopolitique, éditions Le Cherche Midi.
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