Face à des marchés actions se redressant à un rythme effrénédepuis début mars, il semblait légitime que les investisseurs posentquelques instants leurs idées.
L’évolution récente du dollar qui a accompagné la progression desmarchés attire également l’attention des investisseurs. Nous savonsdepuis longtemps que la faiblesse du dollar affecte la rentabilité desentreprises européennes, situation se traduisant par une corrélationhistorique étroite entre l’évolution des bourses et la santé du billetvert. Or le rebond des marchés s’effectue actuellement à contretendance d’un dollar qui cède beaucoup de terrain face à l’euro (de1,25 à 1,49$ pour 1 euro).
L’arrêt, certes programmé, de certaines mesures exceptionnellesde soutien des Banques Centrales aux marchés est un signe deconfiance, mais également un test pour les marchés au premierrang desquels celui de la dette américaine. La Réserve Fédéralearrivant au terme de son programme de rachat de 300 milliards dedollars fin octobre, elle devra trouver d’autres preneurs pour sesémissions. Or elles devraient atteindre le niveau vertigineux de 400milliards de dollars pour le seul dernier trimestre.
Si elles permettront d’absorber une part des liquidités injectéesdepuis quelques mois dans le système, elles présentent le risqued’une remontée des taux si les établissements financiers, lesinvestisseurs étrangers et la remontée de l’épargne américaine neparviennent pas à prendre le relai.
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