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Je voulais vous parler d’une distinction que je fais à propos de l’égo. On entend beaucoup parler de l’ego et pour moi ce mot fourre-tout regroupe des choses à différencier. Je distingue donc l’ego de survie de l’ego-identité.

L’ego de survie c’est tous les mécanismes inconscients que l’on met en place pour se protéger. Ces mécanismes très anciens que l’on a en commun avec les animaux c’est à dire fuir, combattre ou se figer. Ce sont nos réactions de base, instinctives, qui se déclenchent de façon automatique quand nous sommes face à quelque chose de dangereux ou considéré comme tel par notre cerveau. Et là je vous renvois à l’épisode 6 du podcast sur la mémoire traumatique pour en savoir plus à ce sujet. L’ego de survie se moque qu’on soit heureux ou pas, ce n’est pas son job, sa seule mission c’est de nous maintenir en vie...

L’égo-identité, pour moi c’est plutôt ce qui concerne nos goûts, nos préférences, nos appétences, nos talents naturels, ce qui nous attire et ce qui nous repousse, ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas. Par exemple, j’aime apprendre, j’aime comprendre, j’aime la beauté, l’art, le silence et le jazz, et je n’aime pas l’accordéon, je n’aime pas la viande, les objets en plastique, les maisons en lotissement, les objets cheap et les odeurs synthétiques.

L’égo-identité, pour moi c’est l’interface de l’âme, c’est l’identité, le JE, c’est un outils pour vivre des expériences. Cette identité n’est pas statique, elle se modifie avec ce qu’on vit, c’est comme un costume qui va évoluer dans le temps. Assumer son identité, c’est être capable d’assez d’affirmation pour ne pas se laisser influencer par l’extérieur ni se laisser dévier de nos aspirations profondes. En ce sens l’ego-identité est au service de la vie et non de la survie. On va dire que l’âme envoie un désir, un élan, une aspiration, qui est réceptionnée par l’identité qui va se charger de la réaliser dans la matière. De la même façon que pour l’intuition et le mental : où l’intuition envoie l’information “fait un bon plat”, et le mental va réaliser la recette.

Donc la plupart du temps, quand j’entends qu’il faudrait travailler sur l’égo, il est plus souvent question de l’ego de survie que de l’ego-identité et ce qui n’est pas assez explicité, c’est le fait de laisser l’ego de survie à sa bonne place : ce n’est pas à l’ego de survie d’être aux commandes de tous nos actes au quotidien. L’égo-identité est là pour arbitrer et parfois empêcher l’ego de survie d’agir parce que ce ne serait pas approprié.

Par exemple, dans un nouveau travail, j’ai des compétences nouvelles à apprendre, si j’écoute mon ego de survie qui a peur de l’inconnu, il va me dire “arrête ça tout de suite et retourne à ce que tu sais faire”. Heureusement que j’ai un égo-identité pour arbitrer la situation et dire “je ne suis pas en danger de mort, je vais développer de nouvelles compétences parce que c’est ce métier là que j’ai envie de faire”.

Voilà, dites-moi en commentaire si c’est plus clair pour vous dit comme ça ou si vous aviez déjà conscience de cette distinction. Et s’il y a des questions auxquelles vous souhaitez que je réponde, écrivez-moi !

à bientôt !