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Au Coeur de l'Élevage: Wendy, Cheffe d'Exploitation dans la Campagne Périgourdine.

Au Coeur de l'Élevage: Wendy, Cheffe d'Exploitation dans la Campagne Périgourdine.

Released Friday, 3rd May 2024
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Au Coeur de l'Élevage: Wendy, Cheffe d'Exploitation dans la Campagne Périgourdine.

Au Coeur de l'Élevage: Wendy, Cheffe d'Exploitation dans la Campagne Périgourdine.

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Friday, 3rd May 2024
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Episode Transcript

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0:10

Bienvenue sur les nouvelles filles de la campagne.

0:13

Les filles que vous allez rencontrer sont arrivées il y a quelques mois,

0:16

quelques années. D'autres sont natives du territoire,

0:19

ce qui ne les a pas empêchées d'aller explorer d'autres lieux.

0:22

En les rencontrant, ce fut une évidence, c'était elles mes nouvelles héroïnes.

0:27

Elles étaient dans l'hôtellerie, dans le soin, dans l'enseignement.

0:30

Maintenant, leurs journées sont rythmées différemment,

0:32

soit par les animaux, les marchés de producteurs,

0:34

la météo. Elles ont eu le courage de tout remettre en question,

0:37

en changeant de vie, en changeant de métier, en mettant plus de sens dans leur quotidien.

0:42

Je suis Sandrine et dans ce podcast, je vais vous partager nos conversations qui,

0:47

je l'espère, vous feront réfléchir, vous feront plaisir,

0:50

sourire et peut-être vous donneront envie de sauter le pas ou pas.

0:53

Ensemble, on vous parlera de ce que leur procure ce changement de territoire,

0:57

de vie et de métier. Les nouvelles filles de la campagne ont 25 ans,

1:01

50 ans, peu importe, ce qu'elles ont en commun,

1:03

c'est une sacrée volonté. Elles ont du courage,

1:06

elles sont passionnées, passionnantes et certainement un peu inconscientes.

1:12

Aujourd'hui, je suis avec Wendy.

1:15

Il faut que je vous raconte quelque chose, parce que j'ai envie de tout vous dire ici,

1:19

dans ce podcast. Avec Wendy, on s'est rencontrés il y a quelques années,

1:22

puisqu'on est arrivés à peu près en même temps sur le territoire.

1:25

Je ne vais pas tout vous raconter à sa place. Et avec Wendy,

1:30

l'été dernier, on s'est dit, en tout cas,

1:32

Wendy, c'est une nouvelle fille de la campagne, donc on va enregistrer un podcast,

1:36

à la même période que Lisa,

1:38

Lucille, etc. Et en fait... Comme Wendy s'était installée il y a peu de temps,

1:45

on s'est dit, avec Wendy, j'aime bien dire Wendy,

1:48

on s'est dit avec Wendy que peut-être c'était trop tôt pour publier le podcast,

1:54

l'enregistrement qu'on avait fait ensemble, parce qu'elle n'avait pas encore complètement démarré son installation,

2:00

elle n'avait pas démarré les marchés. Et on s'est dit, on se retrouve dans quelques mois.

2:03

Et dans quelques mois, c'est aujourd'hui.

2:06

Bonjour Wendy. Bonjour Sandrine. Est-ce que c'est vrai ce que je viens de dire ?

2:10

Oui, oui. Tu confirmes ? Oui, je confirme. Tu confirmes.

2:13

On avait commencé à enregistrer ensemble. Et puis finalement,

2:15

on s'est dit, il va manquer un peu de matière parce que tu ne vas pas pouvoir nous raconter tes aventures sur les marchés.

2:21

C'est ça, oui. Et là, les aventures sur les marchés ont démarré.

2:24

Oui. Donc, je te demande de me raconter à nouveau toute ton histoire.

2:28

Mais avant de me raconter toute ton histoire, ou avant de nous raconter toute ton histoire,

2:32

je voudrais que tu te présentes. Oui,

2:35

donc je m'appelle Wendy, j'ai 33 ans.

2:38

Je suis en couple avec Laurent depuis maintenant 11 ans.

2:41

On s'est mariés là tout récemment. On a ensemble une petite fille qui s'appelle Abigail et qui a 4 ans.

2:48

On vient de Belgique. Et là tu vis ?

2:51

En Dordogne. Alors nous on habite une petite...

2:54

Cette maison, au milieu des bois,

2:56

des prairies et des animaux, avec un panorama,

3:01

je pense, un petit peu exceptionnel. D'ailleurs,

3:05

c'est ce qui nous a plu la première fois qu'on est arrivés.

3:08

C'est le panorama que tu es en train de regarder, là, on parle. D'ailleurs,

3:10

on ne le regarde pas, du coup, on regarde le panorama. Oui, c'est ça.

3:14

C'est cette vue-là, oui. Donc,

3:18

oui, on est au milieu des bois. Notre maison est toute petite,

3:22

mais finalement, ce n'est pas plus mal parce qu'on n'est pas beaucoup dedans.

3:24

On vit vraiment dehors, c'est exact.

3:27

Donc on n'est pas très loin de Jumiak-le-Grand.

3:30

T'as parlé d'animaux ? Oui. Donc on a,

3:33

dans la maison déjà, on a un chat et deux chiens.

3:38

Après, hors maison, on a une quinzaine de moutons.

3:42

On a un vieux cheval qui est en pension.

3:46

On a des vaches, trois vaches.

3:49

Highland ? Des Highland, oui. Trop belle. Trois chèvres.

3:53

Oui. Une trentaine de cochons.

3:58

Et une centaine de lapins. Ah,

4:00

une centaine de lapins. Oui, très bien. Donc ça,

4:03

c'est tous les animaux qui constituent ta ferme.

4:05

Exact, oui. Parfait. Autre chose à dire sur l'endroit où tu vis ?

4:10

Moi, je compare toujours ça un peu à la petite maison dans la prairie.

4:13

La petite maison perchée au-dessus de la colline.

4:16

Moi, ça me fait un petit peu penser à ça. Ok.

4:19

On a fait le tour pour l'environnement ? Je pense,

4:22

oui. D'accord. Donc, on est dans le Périgord vert,

4:24

ici. Oui. La meuf qui dit ça comme si elle habitait.

4:27

pas jumillac, tu vois. C'est ça, c'est pas comme si on était presque voisine,

4:30

quoi. Tu es originaire de Belgique,

4:32

je ne sais plus si tu l'as dit pendant ton introduction,

4:35

ta présentation. Oui, c'est ça. Et la Belgique,

4:38

de où la Belgique ? Alors moi, je suis originaire de Gaume.

4:42

Pour les Belges, ils seront... Gaume ? Oui,

4:45

de la Gaume, c'est le sud de la

4:47

Belgique. D'accord. Et Laurent, lui, est originaire des Ardennes.

4:52

Donc on s'est rencontrés, un an après j'ai déménagé de ma gomme natale vers l'Ardenne de Laurent.

5:01

Donc on était près de Hansurles, un village qui est connu parce qu'il y a des grottes touristiques,

5:07

un parc animalier, tout ça, tout ça. Donc pour les gens qui connaissent la Belgique,

5:11

normalement ça doit leur parler. Très bien. Voilà,

5:15

donc on habitait un tout petit village,

5:18

très rural aussi. Pourquoi la Dordogne ?

5:20

Alors déjà, tu vas nous expliquer pourquoi avoir voulu changer de pays.

5:27

Et une fois que tu nous auras expliqué pourquoi vous avez voulu changer de pays,

5:32

pourquoi le choix s'est porté sur la Dordogne ?

5:36

Eh bien, ce n'est pas vraiment nous qui avons choisi de changer de pays.

5:41

C'est le pays qui vous a appelé ? C'est un peu la Dordogne qui nous a appelés.

5:45

On n'était pas du tout en recherche de changement de pays ou de territoire,

5:50

on était simplement à la recherche d'une ferme,

5:54

parce qu'on voulait être autonome. En fait, on a toujours été autonome dans notre alimentation,

5:59

question élevage. Donc on cherchait une ferme en Belgique où on pouvait vraiment être autonome,

6:05

avoir nos terres, une maison,

6:07

enfin voilà, on cherchait vraiment ça. Donc de passer d'un mode,

6:10

enfin quelque chose de personnel,

6:13

d'un projet perso, enfin de mode de vie perso, à quelque chose de professionnel ?

6:18

Oui et non, enfin on ne savait pas trop où on voulait aller.

6:21

En fait, on avait acheté un terrain à bâtir,

6:24

on avait fait tous les plans d'architecte et tout et tout,

6:27

et notre projet n'est jamais passé. à la commune.

6:30

Il y avait toujours quelque chose qui bloquait, quelque chose qui n'allait pas.

6:34

Donc on s'est dit, ben stop ce projet. S'il ne veut pas passer,

6:36

c'est qu'il y a une raison. On ne s'acharne pas et on verra,

6:40

on cherche autre chose. Donc on était vraiment partis à la recherche d'une fermette en Belgique.

6:46

Et puis on ne trouvait pas, pas ce qu'on voulait, pas assez de terrain,

6:48

pas de... Enfin, voilà, on n'était pas satisfaits.

6:52

Et nos voisins de l'époque,

6:56

Chris et Youp, qui, eux...

6:59

étaient en recherche de déménagement dans le Périgord Vert,

7:05

ont visité plein de biens. Et finalement,

7:07

ils ont acheté un manège parce qu'eux sont dans l'élevage de chevaux islandais.

7:12

Donc, le terrain qu'ils ont acheté leur correspondait très bien.

7:16

Et en visitant Montardi, ici,

7:19

maintenant chez nous... D'accord. Donc, eux, ils étaient venus ici,

7:21

finalement, pour leur propre acquisition. C'est ça.

7:24

Eux, ça ne leur correspondait pas tout à fait.

7:27

Ils nous ont dit, allez visiter...

7:29

On pense vraiment que ça vous correspond.

7:32

Mais ils savaient que vous vouliez... Donc oui,

7:34

ils savaient que vous vouliez plus ou moins changer de mode de vie,

7:38

mais pas forcément venir en France. Ah non, pas du tout.

7:41

Mais ils se sont dit, tiens, cet endroit,

7:43

c'est pour vous. Qu'est-ce qu'on fait ?

7:46

C'est à 750 kilomètres de chez nous.

7:50

Bon, on va aller voir. Et encore, t'es légère, non ?

7:52

750 kilomètres ? Ouais, peut-être 800. En tout cas,

7:56

ce n'est pas à la porte à côté. Non. Et puis,

7:59

on se dit qu'on va aller voir. Parce qu'on a envie de pouvoir explorer d'autres pistes.

8:06

Donc, on a fait en un week-end l'aller-retour.

8:10

Et quand on est vraiment arrivé sur les lieux, c'était chez nous.

8:16

Est-ce que c'était possible de partir en France à cette époque-là ?

8:19

Ou ce n'était pas du tout envisageable ? Ce n'était pas quelque chose d'impossible.

8:25

Moi, je travaillais dans une pépinière fruits et légumes.

8:29

Tu n'étais plus enseignante déjà à ce moment-là ? Non, oui.

8:31

En fait, je ne trouvais que des petites missions de remplacement,

8:37

à gauche, à droite. Et puis oui,

8:39

on avait quand même ce projet d'acheter quelque chose.

8:41

Donc à un moment, on avait besoin de stabilité. Et cette stabilité,

8:45

j'ai été la chercher dans un autre emploi, en fait,

8:48

simplement. Donc je suis devenue vendeuse en fruits et légumes et pépinières.

8:52

Oui. Là, j'ai eu un CDI.

8:55

par la suite, ce qui nous a permis d'acheter ici.

9:01

Et puis entre-temps, je suis un petit peu tombée enceinte d'Avigael.

9:06

Donc arrêt de travail après,

9:08

parce que c'était une grossesse à risque. Donc là,

9:10

tu es en Belgique. Je suis toujours en Belgique, oui.

9:13

Ce sont vos voisins, vos anciens voisins, qui vous permettent de découvrir ce lieu.

9:18

2017, on visite. On tombe amoureux des lieux,

9:21

on se dit, oui, on a envie d'y aller. Entre-temps,

9:24

je pense qu'on refait. On vient une fois visiter,

9:26

passer une nuit dans la maison. Oui, voir les alentours aussi peut-être.

9:30

Oui, si ça nous correspondait. On passe un entretien,

9:35

entre guillemets, d'achat avec le propriétaire,

9:39

qui lui est hollandais, qui est hyper attaché au lieu,

9:42

à la forêt. Et qui ne veut pas vendre à n'importe qui. Et qui ne veut pas vendre à n'importe qui.

9:46

Il ne veut pas que la forêt soit rasée pour y mettre un camping,

9:50

par exemple. C'est impensable pour lui.

9:53

Donc là, on met tout en place,

9:56

on vend notre maison, on va vivre dans nos villes.

9:59

Oui, parce qu'il faut dire que ça, c'est 2017 et vous avez acheté en 2019.

10:04

Oui. Donc ce qui est intéressant de savoir, c'est entre 2017 et 2019,

10:08

OK, ce monsieur ne veut pas vendre à n'importe qui.

10:12

Il veut que ce soit un projet qui lui tient à cœur,

10:14

en tout cas qui respecte le lieu dans lequel il vivait avant.

10:19

Et vous, pendant ces deux ans, comment vous construisez ce projet ?

10:22

Et comment vous arrivez à tenir ? Ce monsieur,

10:25

parce qu'il aurait pu avoir une autre famille avec un projet similaire,

10:28

et puis s'ils les achetaient tout de suite, ils achetaient tout de suite.

10:31

Tu vois ce que je veux dire ? Oui, oui, je vois. Alors vas-y, explique-nous un peu comment tu as fait.

10:34

Qu'est-ce qu'on a fait ? On a déjà calculé, voir si on avait les fonds ou pas,

10:37

pour ne pas se mettre dedans, parce que c'est quand même important financièrement de savoir vivre.

10:44

Donc nous, en Belgique, on avait une maison et un gîte.

10:47

Donc on a vendu notre maison, on a été vivre dans notre gîte.

10:51

Tu avais changé de boulot, tu avais un boulot plus star.

10:55

Tu nous as dit que ça fait partie de la stratégie pour ton projet.

11:01

Comment tu tiens ce monsieur pendant deux ans en lui disant qu'on construit notre projet,

11:06

on arrive, on arrive ? On lui a expliqué clairement les choses.

11:09

On lui a dit qu'on avait ce budget-là.

11:13

On lui a dit clairement, il faut qu'on arrive à vendre notre maison pour pouvoir acheter sans avoir des emprunts énormes.

11:22

On fait toutes les démarches aux notaires,

11:24

on signe un compromis de vente quand même pour avoir cette sécurité et lui et nous.

11:31

Et puis après, tout a coulé. Avec une date de venue,

11:34

avec une date en disant on viendra à cette période-là ou il n'y avait pas de date ?

11:37

Non, il n'y avait pas de date précise. Les choses ont vraiment suivi leur cours.

11:41

C'est parce que ça me paraît tellement long, deux ans.

11:45

D'ailleurs, en parlant, je me dis, tiens, il y a une question là.

11:49

C'était long pour vous, non ? De se dire, en 2017,

11:51

on visitait un truc, c'est notre rêve, et on ne sait pas trop quand est-ce qu'on va y aller.

11:54

C'était dur, non ? Bah oui et non.

11:57

Enfin, c'était pas... C'était pas vraiment un truc hyper stressant,

12:02

quoi. Si ça devait se faire, ça se ferait. Et si ça ne se faisait pas,

12:05

c'est que c'était pas pour nous, en fait. On est un peu comme ça,

12:08

oui. Si les choses se font pas, c'est que ça devait pas se faire.

12:11

Et là, t'avais quand même touché du bout des doigts l'ensemble complet de vos rêves.

12:16

Et on n'avait rien dit à personne. C'est terrible.

12:20

Bah oui, c'est horrible. En fait, on avait tellement ce rêve dans la tête qu'on n'avait pas envie que les choses se fassent.

12:26

Les gens nous découragent. Ah oui, très bien.

12:29

Et du coup, on en a parlé.

12:31

On a dit, voilà, on a visité ça, on réfléchit,

12:35

on verra bien. Et on a acheté sans rien dire à personne.

12:39

Et du coup, une fois qu'on a acheté, on a dit,

12:41

ben voilà, on a acheté ça, donc en 2019.

12:45

On ne déménage pas tout de suite. Il y a un gîte là-bas,

12:48

on va retaper le gîte, on va le louer pour déjà avoir une rentrée d'argent.

12:53

Et puis, on déménagera plus tard. Merci.

12:56

C'est comme ça que ça s'est passé ? Oui, parce qu'on avait un projet d'enfant et que je ne voulais pas venir accoucher en France sans savoir où je mettais les pieds.

13:06

Donc on avait vraiment ce projet d'enfant en Belgique.

13:09

D'accord, tu voulais absolument accoucher en Belgique ?

13:12

Oui. Mais Abigail,

13:15

c'est un petit bébé miracle. J'étais très bien suivie en Belgique et je n'avais pas envie de...

13:22

Tu avais peur d'accoucher dans la forêt ? C'est ça. J'avais vraiment des risques à l'accouchement.

13:28

Et là, tu viens de dire encore une chose que je découvre.

13:30

Tu viens de dire que finalement, à distance,

13:33

vous avez acheté, vous avez retapé le gîte, vous louez le gîte pendant que vous êtes en Belgique.

13:38

Oui. C'est bien de donner des détails sur cette construction.

13:41

Ça peut aider certains à envisager ces possibilités-là.

13:45

Un an de location de gîte. Vous arrivez en juin 2021.

13:52

Oui. Là, vraiment, avec tes valises,

13:55

tes cartons. Des remorques. Des remorques,

13:58

des valises. C'est ça. Oui,

14:01

on a déménagé toute notre vie vite fait.

14:04

Vite fait ? Pourquoi vite fait ? Ça faisait quatre ans que tu avais dit ça.

14:07

Parce que c'était le créneau. Créneau, c'était...

14:10

Créneau Covid. Créneau Covid, ouais. Créneau chômage Covid.

14:13

Enfin, ouais, c'était un peu la période où on se dit,

14:17

ben là, on n'est plus vraiment tenu finalement d'être là.

14:23

On était à la maison, quoi. Donc on se dit, ouais,

14:25

allez, on fait les cartons et on y va, quoi. Qu'est-ce que ça fait,

14:29

le jour où vous arrivez ici ? Le premier jour,

14:32

ça fait quoi ? Ben, ça fait bizarre, parce que ça y est,

14:36

on est là. Ben, la famille...

14:38

Hein Donc ça, au début,

14:40

ce n'est pas toujours facile. Merci Messenger,

14:43

WhatsApp et tout et tout. Et puis finalement,

14:47

on a tellement de choses à faire qu'on se met dans le direct.

14:50

Il y a des renseignements énormes, il faut entretenir,

14:55

il y a la maison à rénover. Vous avez été vite pris dans l'activité.

14:58

Mais vraiment, quand tu es arrivé, tu sais, en bas, parce qu'il faut savoir qu'il faut faire à peu près

15:02

900 mètres, je pense, avant d'arriver à la maison. Donc il faut grimper,

15:07

grimper, grimper, monter, monter, monter.

15:09

On va monter, traverser la forêt et on arrive effectivement à la ferme de Montardy.

15:13

On dit la ferme de Montardy ou la ferme Montardy ? Nous,

15:16

on a appelé ça la ferme du domaine de Montardy.

15:18

Oh, c'est pompeux. Oui, ça fait un peu chic Ok,

15:21

donc la ferme du domaine de Montardy. Oui,

15:24

donc il se passe quasiment un kilomètre avant d'arriver. Mais oui,

15:26

voilà, quand vous êtes là avec vos remorques, etc., tu grimpes,

15:29

tu grimpes, tu grimpes et tu arrives là. Qu'est-ce que ça fait ?

15:33

Vraiment, le moment où t'arrives. Ben, waouh. Tu te dis,

15:36

ah, maintenant, je vais vivre là. Ouais, c'est chez nous,

15:39

ouais. Tu réalises tout de suite. Tu te dis vraiment,

15:42

c'est chez nous, tout de suite. Ouais,

15:44

je pense. Tu mens comme tu respires, non ? Non.

15:47

Je ne suis pas du tout une bonne menteuse, en plus, mais je me dis,

15:51

ça y est, quoi. On a concrétisé le truc.

15:53

Je pense que c'est vraiment un soulagement.

15:56

On y est. Ça y est. Maintenant,

15:58

peut-être que... Enfin, je... J'ai du mal à me rappeler mes sentiments passés.

16:04

Je ne sais pas pourquoi. Je n'y vis pas beaucoup dans le passé.

16:08

Et du coup, je pense que peut-être qu'on a eu un moment de creux en se disant,

16:13

qu'est-ce qu'on a fait ? La maison est en ruine.

16:17

Il y a certainement eu ces passages-là. Il y en aura encore.

16:21

Mais là, je pense qu'on était heureux d'arriver. Est-ce que tu penses que toutes les nouvelles filles de la campagne ou les autres,

16:28

les hommes, les femmes qui font ces changements de vie comme ça,

16:31

Est-ce qu'ils ont tous à un moment donné un espèce de down où ils se disent

16:36

Oh ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Peut-être,

16:38

oui. Nous, on l'a eu en tout cas. De se dire Oh là là,

16:42

mon Dieu, mais c'est énorme à entretenir à deux parce qu'il faut savoir qu'il y a quand même 59 hectares de propriété.

16:49

J'allais te demander justement pour que les gens se rendent compte. Oui,

16:52

il y a à peu près 45 hectares de bois qui n'ont plus été nettoyés depuis la tempête de 99.

17:00

Donc, oui, il y a. Un peu de taf, quoi. Vraiment.

17:03

Et oui, on se dit qu'à deux, avec en plus Abigail,

17:06

qui avait un an, donc... Ouais,

17:08

c'était un peu chaud. Je ne veux pas dire inconscient,

17:11

mais... Mais ouais,

17:13

il y avait vraiment beaucoup de travail, ouais. Est-ce que...

17:16

Enfin, j'ai toujours cette question. Est-ce que le départ,

17:20

le changement de vie, a suscité des questions auprès de votre entourage ?

17:25

Tu y as un petit peu répondu tout à l'heure, puisque tu as dit que finalement,

17:27

vous avez quand même gardé secret longtemps,

17:30

Le projet, vous avez annoncé la couleur quand vous aviez acheté la propriété,

17:37

le domaine de Montardi. Et alors,

17:41

qu'est-ce qui s'est passé ? Ça a été un petit peu compliqué quand même,

17:44

parce qu'en plus on avait un enfant.

17:48

Donc les grands-parents se disent,

17:50

mon Dieu, on ne verra pas beaucoup notre petite fille.

17:53

Nous, peut-être un petit peu un sentiment de culpabilité de partir en lâchant tout comme ça.

17:57

Parce que finalement, c'est un peu égoïste.

18:00

de partir comme ça à l'aventure. Mais maintenant,

18:07

quand il regarde la vie qu'on a, notre petite fille,

18:10

elle a le smile toute la journée, tous les jours,

18:13

elle est de bonne humeur, elle a envie d'aller jouer dehors,

18:16

elle ouvre la porte, elle va dehors. Et je pense que la vie qu'on lui offre là fait que la pilule passe un peu mieux auprès de la famille.

18:25

Puis il voit que c'est une vie qui nous correspond vraiment. On est heureux dans ce qu'on fait,

18:30

oui, On est fatigué parce qu'il y a du boulot, parce qu'il y a plein de choses à faire,

18:34

mais c'est une bonne fatigue. On est content,

18:36

on est vraiment heureux de notre vie ici.

18:39

Donc ça a été plutôt la cellule familiale proche qui a été un peu bousculée.

18:46

Et les amis ? Les amis, on n'en a pas beaucoup,

18:50

parce qu'on n'est pas des gens qui sortent énormément.

18:54

Oui, en fait, on est des gros cochons. Non,

18:57

pas des gros cochons, j'aurais dit plutôt des ours. Non mais des ronchons Laurent

19:04

J'avais compris des gros cochons Laurent est un gros cochon je ne veux pas savoir

19:13

Non non c'est pas ça Non mais en fait les gens qui ont acheté notre maison en Belgique donc on vivait à côté finalement

19:22

Oui puisque vous étiez dans le gîte Oui donc on a vendu notre maison à des jeunes

19:27

Oui Et nous, on vivait dans le gîte,

19:29

donc finalement, on était voisins, on était super copains.

19:32

Finalement, tu vois, on avait vraiment tissé des liens avec eux,

19:35

mais on savait qu'on allait partir. Donc là, ça a été un petit peu compliqué,

19:38

mais ils sont venus nous rendre visite au gîte,

19:40

par exemple, tu vois. Les gens qui vraiment ont envie de nous revoir ou de tisser des liens.

19:49

même à distance, ils viennent.

19:53

Est-ce que ça aurait pu remettre en question,

19:56

quand il y a eu ces doutes ou ces peurs de la part de votre famille proche,

20:03

est-ce que ça aurait pu remettre en question votre décision ?

20:07

Ça aurait pu, oui, si on en avait parlé avant d'avoir acheté.

20:10

Je pense que oui, ça aurait joué sur notre décision,

20:13

oui. Et c'est pour ça qu'on s'est dit avec Laurent,

20:16

Ok, on a annoncé le truc qu'on avait visité.

20:20

Maintenant, si on veut acheter, on achète et on ne dit rien à personne.

20:23

Non, mais c'était vraiment le but. On n'avait pas envie que les gens mettent des bâtons dans les roues.

20:28

On avait envie de tester. En fait, de vraiment tester le fait de partir et de vivre.

20:35

Et on se dit, finalement, si on se plante,

20:38

tant pis, on revend, on revient. Au début,

20:42

c'était vraiment, on a envie d'essayer.

20:45

D'essayer quoi ? D'essayer cette vie,

20:48

cette vie ouverte,

20:51

de vivre comme on en avait envie en fait.

20:55

Je sais pas, moi j'ai l'impression un peu que le lieu nous a appelés,

20:58

c'est con de dire ça comme ça, mais on n'aurait jamais trouvé ça,

21:03

si on avait cherché, on n'aurait pas cherché spécialement ça.

21:08

Et là, j'ai vraiment l'impression que c'était le lieu qui nous était destiné en fait.

21:12

Et puis que tes voisins en plus te disent c'est pour vous.

21:15

Incroyable. Si on parle de la vie en ruralité,

21:19

pour toi, ça veut dire quoi ? C'est la vie que j'ai toujours eue.

21:27

Chez mes parents, c'était un petit village. C'était déjà un peu plus bétonné,

21:31

mais tu avais une ferme au milieu du village. On allait jouer au vélo.

21:36

Quand on était petits, on partait, on rentrait quand on voulait.

21:38

J'ai toujours eu cette vie un peu libre.

21:41

Je vais dire, mes grands-mères étaient dans des petits...

21:45

Les villages, enfin, Mamie Nelly, elle vivait...

21:47

Mamie ? Mamie Nelly. D'accord, Mamie Nelly.

21:49

Elle vivait dans un village où il y avait neuf maisons.

21:52

Et je pense que trois maisons sur les neuf,

21:54

c'était des fermes. Donc elle, elle était vraiment dans l'élevage.

21:58

Elle faisait ses poulets, ses lapins, son cochon. En fait,

22:01

j'ai toujours vu ça. Et mon autre grand-mère,

22:04

Mamie Georgette, elle a une place super importante dans tout ça.

22:09

Elle, elle avait la main verte, quoi. Enfin, t'allais chez elle...

22:13

Je pense que c'est grâce à elle que t'es... Oui,

22:15

je pense. Tu aimes tout ça, la nature,

22:18

les animaux, etc. Ma mère, elle me dit toujours que ça a sauté une génération.

22:22

Ah oui. Parce qu'eux, c'est des trucs qui ne les intéressent pas spécialement,

22:25

tu vois. Ce n'est pas un besoin d'être ouvert.

22:29

Eux se plaisent dans leur petit village, ils ont plein d'activités,

22:32

des amis. Ça leur correspond. Et oui,

22:35

elle me dit toujours que ça a vraiment sauté une génération.

22:39

D'accord. Donc, si on continue sur la vie en ruralité,

22:42

qu'est-ce que ça veut dire d'autre aussi pour toi, à part cette histoire ?

22:45

Au quotidien, c'est quoi de vivre en ruralité ?

22:48

C'est dur de dire ruralité. Moi,

22:52

j'associe vraiment ça à la liberté,

22:54

en fait, de vivre simplement,

22:58

parce qu'on vit simplement. Ça veut dire quoi,

23:00

de vivre simplement ? Vivre de ce que la nature nous donne.

23:04

Comme Karina, tu vas me dire que tu fais des soupes aux orties ?

23:06

Non, moi, je ne fais pas de soupes aux orties, je n'ai pas la main verte. Non,

23:12

mais simplement, j'ai besoin de savoir.

23:14

Qu'est-ce que ça veut dire de vivre simplement ? Vivre simplement ?

23:18

Oui. Mais moi, je n'ai pas ce besoin, par exemple,

23:21

de faire les magasins. C'est quelque chose...

23:23

Je n'ai pas le besoin de ça. J'aime autant aller promener dans mes bois,

23:28

tu vois, aller chercher mes œufs au poulaillié.

23:33

Moi, j'associe ça à la vie simple, oui. De ne pas acheter à tir l'arigot des trucs dont on n'a pas besoin,

23:41

finalement. C'est un peu un retour aux sources et aux...

23:44

nos anciennes cultures, j'ai l'impression.

23:47

Je pense qu'on vit un peu comme nos grands-parents vivaient.

23:50

Là, le mode de vie que vous avez adopté avec Laurent ?

23:52

Oui. Ok. Tu sais que j'ai créé en partie ce podcast pour balayer les clichés,

23:59

les préjugés que l'intelligence collective...

24:03

associent la vie à la campagne,

24:07

que la société aime donner à la ruralité.

24:09

Qu'est-ce que t'en penses, toi ? Est-ce que t'as l'impression que c'est encore le cas,

24:13

ou pas vraiment ? Est-ce que t'as l'impression qu'il y a deux planètes,

24:15

la planète vivre en ville et la planète vivre à la campagne ?

24:19

Je pense qu'il y a des gens qui sont faits pour vivre en ville,

24:21

et d'autres qui sont faits pour vivre à la campagne. Et d'un côté,

24:25

ça se complète bien. Parce que si on vivait tous à la campagne,

24:28

ça ne le ferait pas. Et si on vivait tous en ville, ça ne le ferait pas non plus.

24:32

Néanmoins, je pense que tu as 80% de la population qui vit en ville.

24:35

Oui. Tu imagines ? Oui. Personnellement,

24:39

je ne pourrais pas vivre en ville. Je serais malheureuse. Pourquoi tu ne pourrais pas vivre en ville ?

24:42

Parce que je ne peux pas vivre enfermée. Déjà,

24:45

j'ai besoin de sortir, d'être dehors,

24:47

de faire plein de choses. Et le bruit...

24:51

Le bruit me dérange vraiment très fort. Ça s'est même accentué.

24:55

Oui, en vivant ici. Oui, je te confirme. Oui,

24:57

oui. Et la foule.

25:00

Moi, j'aime bien du haut de 1m83 de passer inaperçu,

25:04

en fait. Je n'aime pas attirer le regard.

25:08

Je n'aime pas la foule.

25:11

Qu'est-ce qui te plaît ? Le plus à vivre ici,

25:16

sur le territoire, attention pas par rapport à votre projet de ferme,

25:21

mais voilà, sur cette campagne,

25:24

sur ce territoire, qu'est-ce qui te plaît le plus,

25:27

à part de me connaître ? Je rigole.

25:30

L'entraide, j'ai l'impression qu'on est vraiment dans un village où les gens s'entraident beaucoup.

25:35

Tu n'es jamais en galère très longtemps, en fait. Tu appelles un tel qui va dire,

25:40

Ah oui, attends, moi j'ai un contact qui peut... J'ai l'impression vraiment que les gens sont hyper solidaires,

25:47

qu'ils ne te laisseront pas galérer juste pour le plaisir.

25:54

J'ai l'impression vraiment que les gens sont super sympas et encore dans cet esprit d'aider les gens.

26:01

Donc c'est la chose qui te marque le plus et qui te plaît le plus ici,

26:05

en vivant dans le Périgord Vert ? Oui, vraiment.

26:08

On va passer sur la partie activité professionnelle.

26:12

Donc tu nous as parlé de tes anciens métiers,

26:14

enseignante. Oui. Voilà, après t'as fait un rebond dans une pépinière.

26:20

Oui. Aujourd'hui, comment tu te qualifies ?

26:23

C'est quoi ton métier aujourd'hui ? Eh bien aujourd'hui,

26:25

je suis cheffe d'exploitation et Laurent est conjoint collaborateur.

26:30

C'est toi la boss ? Oui, c'est moi la big boss,

26:33

oui. Cheffe 2FE ? Oui.

26:36

Ok, donc t'es cheffe d'exploitation ?

26:39

Agricole. Agricole. Oui. Ok. Je peux te demander pourquoi c'est toi et pas lui ?

26:46

C'est moi parce qu'en fait j'ai repris des études.

26:51

Donc en fait il faut savoir que Laurent et moi on a 10 ans d'écart.

26:54

Ben on a le droit à... Oui,

26:57

à des aides agricoles pour lancer notre activité.

27:01

Ah, mais il y a un seuil d'âge. Mais il y a un seuil d'âge.

27:03

Ah, d'accord. Oui, oui. Donc, je pense que c'est 40 ans ou 41 ans.

27:08

Enfin, toujours est-il que Laurent n'est plus dans... Il y avait passé la date de péremption.

27:12

Oui, oui. Et les conditions pour avoir ces primes de lancement,

27:18

qui s'appellent la DNJA, la dotation de nouveaux jeunes agriculteurs,

27:22

quelque chose comme ça, il faut avoir un diplôme agricole.

27:27

Donc, en arrivant ici, moi j'ai repris des études.

27:30

J'ai été au lycée agricole de Lafayette à Saint-Yrieix-et-la-Perche.

27:33

Ce fameux lycée agricole. Ce fameux,

27:35

franchement c'est super chouette. D'accord. Parce que j'ai appris plein de choses,

27:40

parce que j'ai rencontré des gens extraordinaires.

27:42

Ça m'a permis d'aller faire des stages, d'aller voir ailleurs,

27:45

de me former en théorie et en pratique.

27:51

Et d'ailleurs, je suis encore en contact avec certaines personnes qui m'ont pris en stage.

27:55

Merci. Je me permets de te demander ça,

27:59

si effectivement il n'y avait pas eu cette date de péremption par rapport à son âge,

28:02

ça veut dire que ça aurait été Laurent ? Peut-être,

28:05

oui. Je ne sais pas. Je ne sais pas comment les choses auraient...

28:08

En fait, ça s'est posé directement parce qu'il y avait l'âge,

28:11

de toute façon. Donc vous n'êtes pas plus posé la question. Non.

28:13

Et puis oui, c'est une question de facilité pour le moment.

28:18

Administrative. Et ça te plaisait, toi,

28:21

de te dire, tiens, je vais reprendre... Parce que c'est un cursus d'un an.

28:24

Oui. Ça te plaisait de dire... Tiens, je vais retourner à l'école apprendre tout ça,

28:30

sachant qu'il y avait la petite. Oui, ça a été un peu une période compliquée,

28:34

parce qu'il faut savoir que nous, on avait déjà lancé l'élevage.

28:38

Donc, Laurent a géré Abigail, qui ne faisait que les matinées à l'école,

28:45

soignait les animaux. Enfin, voilà, il a vraiment géré cette période-là comme un chef,

28:49

quoi. Et moi, pendant ce temps-là, j'allais à l'école.

28:53

Le soir, il fallait que je m'occupe d'Abigail.

28:55

Il fallait que je fasse...

28:58

Parce qu'on a des évaluations, donc il fallait vraiment que je bosse pour l'école aussi.

29:02

Donc, ça a été un peu un an rock'n'roll,

29:05

quoi. Donc, tu es...

29:07

Cheffe d'exploitation agricole.

29:10

Oui. Donc on est dans une ferme.

29:13

Oui. Voilà. L'activité de la ferme,

29:16

enfin tu as parlé des animaux. Qu'est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus là-dessus ?

29:20

Finalement, ton quotidien, qu'est-ce que vous élevez ?

29:24

Qu'est-ce que vous transformez ? Qu'est-ce que vous vendez ? Enfin voilà,

29:26

on t'écoute. Donc l'activité principale ici,

29:29

c'est l'élevage de porcs plein air. On avait vraiment à cœur d'élever nos animaux dans le respect de leurs besoins.

29:37

Un cochon a besoin de fouiller, de courir,

29:41

de jouer. On voulait vraiment garder cette...

29:48

Je ne sais pas comment on dit. Méthode ? Oui, méthode d'élevage.

29:52

Donc ça c'est l'atelier principal, c'est le port plein air.

29:55

Après on a un élevage de lapins, lapins de chair.

30:00

Et on a quelques moutons, parce que le mouton c'est bête mais c'est l'animal que je préfère élever.

30:07

Ça c'est plus du loisir parce que j'adore ça.

30:12

Et donc qu'est-ce qu'on fait ? On élève nos cochons à l'ancienne.

30:16

Donc on leur cuit des pommes de terre, ils mangent du maïs,

30:20

des céréales, on récupère... On perd le pain sec à la boulangerie.

30:25

On élève vraiment nos cochons comme le faisaient, encore une fois,

30:27

nos grands-parents. Mamie Georgette. Mamie Nelly,

30:30

les cochons. Mamie Nelly, les cochons. Mamie Georgette,

30:33

c'est les plantes vertes. Oui. Très bien. Ok.

30:38

Les lapins, tu as dit lapins de chair ? Oui. En fait,

30:42

tu as plusieurs sortes d'élevage de lapins. Tu as les lapins angora pour la laine,

30:45

par exemple, et tu as les lapins pour la consommation.

30:49

D'accord. Il y a encore beaucoup de gens qui mangent du lapin. Eh bien oui,

30:52

j'ai l'impression. On a de la demande,

30:55

en tout cas. D'ailleurs, je peux te poser la question.

31:01

Ce joli lapin que tu as vu,

31:03

ça te fait quoi à la transition ?

31:06

J'ai envie de te dire. Comment tu gères ça ?

31:09

Un petit cœur d'éleveuse, oui. Oui,

31:12

parce qu'en fait, c'est étrange dans ma tête,

31:14

mais je me dis, parce que tu es très axée nature,

31:18

tu aimes la nature, tu aimes les animaux. Comment,

31:20

à un moment donné... Tu les passes vers l'au-delà.

31:25

Tu vois, en fait, on a... On a nos reproducteurs,

31:29

donc nos reproducteurs,

31:31

on n'y touche pas. Là par exemple, on a ramené trois lapines de Belgique,

31:35

c'est nos vieilles lapines. Elles ne font plus de jeûne,

31:38

mais on ne peut pas les tuer. Parce qu'on a quand même un lien avec nos animaux,

31:43

on leur a demandé de faire déporter,

31:45

de les élever. Et elles, on a encore un peu de mal à les passer vers l'au-delà,

31:50

tu vois. Je pense qu'elles vont mourir de leur belle mort.

31:53

Maintenant, les jeunes qu'on fait naître dans...

31:57

L'optique de les passer en viande,

32:01

eux, on ne s'y attache pas. Comment tu fais pour ne pas t'y attacher ?

32:06

Tu nourris, tu regardes si tout le monde va bien, mais tu ne commences pas à faire des doudous.

32:11

Ils n'ont pas de prénom ? Non. Que nos reproducteurs,

32:14

oui. Ils sont tous après nous.

32:16

Et c'est comme ça que tu arrives à... À me détacher,

32:19

oui, un peu. C'est compliqué.

32:22

Oui, moi j'ai un petit cœur en plus. Je m'attache très vite à nos animaux.

32:27

Si je perds une brebis, c'est une catastrophe. J'en pleure même.

32:31

Quand je perds un animal, oui, j'en pleure.

32:35

Mais voilà, ceux qui sont vraiment destinés à la transformation,

32:40

je vais dire ça comme ça, oui, on s'y attache moins. On se détache.

32:43

Est-ce que vous n'auriez pas pu être maraîchère ?

32:47

Pourquoi choisir la viande ? Parce que je pense que j'aurais fait mourir plus de légumes que d'animaux.

32:53

Tu serais passée vers l'au-delà direct. Ce n'est pas du tout quelque chose qui m'attire en fait.

32:58

J'adore l'élevage, le contact avec les animaux.

33:01

D'où aussi ce projet de ferme pédagogique. C'est vraiment ce contact avec les animaux.

33:06

Tu pourrais être végétarienne ? Oui,

33:08

je pense. Donc tu pourrais être végétarienne,

33:11

mais continuer ? Cette activité ? Je ne sais pas.

33:15

C'est chaud, hein ? C'est chaud, hein ? En fait,

33:19

je mange de la viande d'animaux qui ont été élevés dans le respect.

33:25

C'est hyper important. On en mange moins,

33:28

mais on mange de la qualité. Voilà,

33:31

je pense que je peux franchement me passer de viande,

33:35

oui. Mais encore une fois,

33:38

c'est des choses qu'on a élevées nous-mêmes. On sait qu'il n'y a pas de traitement antibiotique.

33:43

On n'est pas bio, parce qu'on ne peut pas vraiment aller chercher ce label bio parce qu'on n'est pas autonome dans l'alimentation des animaux.

33:53

Et ça doublerait le prix, à savoir qu'un cochon, ça mange 3 kilos par jour par cochon.

33:58

Tu dois en faire cuire des pommes de terre. On fait cuire énormément de pommes de terre.

34:02

Mais voilà, on essaye quand même,

34:06

on va le manger. Donc ça ne sert à rien d'aller traiter les animaux contre des maladies qu'ils n'ont pas.

34:13

Donc on essaye vraiment d'être dans le respect de la nature et le plus naturel possible.

34:20

Comment ça s'orchestre une journée chez vous ? Alors il faut savoir que moi j'ai une double activité.

34:26

Donc je travaille le lundi et mardi à la ferme du Malabori.

34:30

J'ai mis avec le grand. Donc c'est un élevage de cochons aussi.

34:35

Eux, ils sont sur air paillé. Beaucoup de cochons sur le territoire.

34:37

Oui. Et donc moi,

34:40

je travaille au labo. Donc lundi, mardi.

34:42

Ça veut dire quoi, travailler au labo ? Je fais tout ce qui est emballage,

34:45

étiquetage, préparation de commandes.

34:48

Enfin voilà. D'accord. Oui. Et donc moi j'ai cette activité-là,

34:52

donc le matin on prépare à Biguel, moi je l'amène à l'école et de là je file travailler.

34:57

Et pendant ce temps-là, Laurent, lui, soigne les animaux,

35:01

il fait tout ce qu'il y a à faire sur la ferme. Et ça veut dire quoi ça ?

35:04

C'est quoi en fait ? D'abord c'est les nourrir,

35:08

nettoyer leurs parcs ? L'avantage du plein air c'est qu'on ne doit pas spécialement nettoyer les parcs en fait.

35:15

On fait des rotations. Dans les parcs,

35:18

on change nos animaux de place pour faire un vide sanitaire.

35:23

Le temps que les maladies ou les parasites qui sont dans le sol puissent s'évacuer,

35:29

on bouge nos animaux de place. Tous les combien ?

35:34

Tous les six mois, à peu près. A savoir qu'un cochon,

35:38

chez nous, vit un an et demi. contre neuf mois dans le port industriel.

35:45

Ok. Ça doit pas être facile quand même à bouger tes énormes cochons que j'ai déjà vus,

35:49

quand tu dois les trans... Enfin, tu les portes pas,

35:52

mais... Mais en fait, ils sont habitués. Un cochon,

35:55

c'est super intelligent. Et on y va très très souvent.

36:00

Donc ils sont habitués à nous, ils savent qu'on n'est pas méchant,

36:03

parce qu'il est hors de question pour nous de lever la main sur nos animaux.

36:07

Mais en fait, ils sont hyper habitués, on les habitue depuis tout petit,

36:10

avec la nourriture. La nourriture, c'est quand même plus facile.

36:13

C'est stratégique. Oui, c'est stratégique. Donc là,

36:16

c'était pour dire qu'effectivement, il n'y a pas un nettoyage des parcs,

36:20

mais ça se fait naturellement, enfin qu'on le processe.

36:23

Donc on leur donne à manger, il y a ça. Et ensuite,

36:26

c'est quoi les autres tâches ?

36:28

Il faut nettoyer les auges pour mettre à manger,

36:32

vérifier qu'il y a bien à boire partout.

36:35

Il y a les clôtures à faire. J'ai l'impression qu'effectivement,

36:39

à chaque fois que je vois des activités des chefs d'exploitation,

36:43

il y a toujours les clôtures. Vous faites toujours des clôtures, mais qu'est-ce qui se passe ?

36:58

Tu peux le dire ? Plus tu bouges tes animaux de place,

37:03

moins de risques sanitaires tu as.

37:06

En fait, simplement. Parce qu'une brebis qui va,

37:09

par exemple, aller pâturer pendant hyper longtemps,

37:12

va aller chercher son herbe de plus en plus rare, et donc se parasite.

37:17

Donc plus tu as de parc, plus tu peux faire une rotation.

37:20

L'idée, c'est de construire beaucoup de parcs de clôture pour pouvoir effectivement effectuer cette rotation.

37:27

Exact. D'accord. Si on revient à toi,

37:32

le lundi-mardi, tu as une activité dans une autre ferme.

37:37

Et donc le mercredi, jeudi, vendredi ? Mercredi matin,

37:40

j'ai le marché à Jumiak-le-Grand. Ah, ça y est,

37:43

elle va nous parler des marchés. Donc maintenant, ça y est,

37:45

tu as commencé les marchés. Tu nous parleras un peu plus précisément de ce que ça implique les marchés.

37:51

Mais donc tu as l'activité des marchés.

37:54

Et ensuite, dans ton quotidien de ces autres journées,

37:57

qu'est-ce que... Est-ce que vous avez chacun des rôles attribués ou pas forcément ?

38:03

Vous faites les choses à deux, comment ça se passe ? On aime bien faire les choses à deux.

38:06

En général, on travaille bien ensemble,

38:09

on s'arrange bien. Maintenant,

38:13

quand Laurent, parfois, il en a marre de soigner,

38:16

parce que tous les matins, il fait la même chose,

38:18

je prends un peu le relais. Soigner,

38:20

ça veut dire nourrir ? Nourrir, oui. D'accord. On dit soigner parce qu'on nourrit,

38:25

mais on observe nos animaux. Et tu prends soin.

38:28

Oui. En fait,

38:31

par l'observation de tes animaux, quand tu mets à manger,

38:34

c'est là que tu détectes s'il y a un problème ou pas. Parce qu'en général,

38:37

un animal qui ne vient pas manger, c'est un animal qui a un problème.

38:40

D'accord. Donc c'est là que tu dois intervenir le plus vite possible pour sauver ton animal.

38:45

Ok. Donc plus tu connais tes animaux,

38:48

plus tu vois dans leur comportement s'il y a quelque chose qui cloche ou pas.

38:53

Donc ça te facilite un peu les choses pour la suite.

38:57

Donc oui, soigner les animaux. Et après,

39:01

on essaye à savoir qu'on fait nos piquets,

39:03

nous-mêmes, pour faire nos clôtures. Donc il y a des jours...

39:06

Il y a des jours où on va au bois, il y a des jours où...

39:08

Ça veut dire que vous allez chercher du bois dans votre propre forêt,

39:12

vous coupez, taillez, travaillez le bois pour faire des piquets.

39:16

Oui, on prend en général les arbres qui sont morts sur pied.

39:20

Donc comme ça, il y a du nettoyage qui se fait.

39:24

Et par la même occasion, une transformation intelligente et une régénération de la forêt.

39:29

Et on a un plan de gestion de la forêt,

39:32

on a fait faire un plan de gestion de la forêt par un organisme qui...

39:36

qui s'y connaît et ça veut dire quoi ?

39:39

En fait, il nous aide, entre guillemets,

39:43

à entretenir notre forêt pour ne pas la laisser mourir.

39:47

Donc on a des coupes obligatoires,

39:49

par exemple d'arbres... qui ont fini.

39:54

Le mur, on appelle ça un arbre-mur.

39:57

D'accord. Donc on peut couper ces arbres-murs pour que de nouveaux arbres viennent prendre la place,

40:03

en fait. Et il y a tout un dossier de gestion par parcelle pour nos 45 hectares de bois.

40:10

Tu as des experts ou des expertes qui viennent pour analyser et te donner finalement des conseils.

40:14

Des conseils, oui. D'accord. D'autres tâches dont tu as envie de nous parler,

40:18

qui sont importantes dans ton métier ? Il y a tout ce qui est soins,

40:22

déjà les vermifuges. Ah oui,

40:25

c'est vrai. Il y a une fois par an les prophylaxies,

40:29

il y a les prophylaxies sur les cochons, sur les moutons.

40:31

Tu peux préciser ce que c'est les pro... Les prophylaxies.

40:34

Prophylaxies. Prophylaxies, c'est une prise de sang obligatoire chaque année pour détecter les maladies dans les élevages.

40:42

En fait, et par animaux, je ne sais plus te dire quelle maladie par animaux,

40:46

mais tu n'en as pas pour tout le monde. Ok.

40:49

Puis il y a les parties, ben, contention, justement,

40:51

de... Donc contention, c'est le fait de bouger les animaux et de...

40:56

Il y a des parcs de contention, donc des parcs prévus avec des couloirs,

41:00

des choses comme ça, pour faciliter la manipulation de tes animaux.

41:06

T'en connais des trucs, hein ? Eh, j'ai fait des études,

41:08

hein ? Ben ouais ! Putain ! Ouais,

41:12

il y a... L'élevage, c'est vraiment quelque chose qui me passionne.

41:14

J'adore ça, vraiment. Tu fais une bonne transition.

41:17

Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton nouveau métier ?

41:21

Le contact avec les animaux. C'est vraiment...

41:24

Je trouve qu'ils te le rendent bien. Quand tu les appelles,

41:27

ils viennent. On a un bon contact avec nos animaux et ça facilite vachement les choses.

41:34

Justement, c'est la contention ou de devoir leur faire une prise de sang.

41:39

Le fait de devoir s'occuper d'eux. Oui. Certaines choses.

41:42

Ça rend la chose plus facile parce que tu as un bon rapport avec les animaux.

41:45

Oui, le plein air en fait est compliqué pour ça. Parce qu'ils sont plein air,

41:50

donc ils n'ont pas envie de venir et ils viennent pas. Donc oui,

41:53

il faut trouver un peu de trucs et astuces pour savoir choper le cochon que tu veux vraiment attraper.

42:01

Et ce que tu n'aimes pas, ou ce que tu aimes le moins plutôt ?

42:05

La paperasse, Oui, mais c'est vrai que tu dis quelque chose d'intéressant parce qu'on aurait tendance à parler que des choses à l'extérieur.

42:12

Les choses de la ferme, mais une ferme, ça implique aussi plein d'autres choses sous-jacentes,

42:18

comme l'administratif. Ça t'aime pas ?

42:22

C'est pas que j'aime pas, mais je suis pas une fille qui adore rester devant son ordinateur,

42:27

par exemple. J'ai l'impression que c'est du temps perdu. Je sais pas,

42:31

c'est vraiment l'aspect qui m'intéresse le moins.

42:34

Maintenant, c'est nécessaire. J'aime pas,

42:36

mais je le fais, je sais le faire. J'ai la compétence pour le faire.

42:40

Mais c'est... Entre le moment où vous êtes arrivée,

42:43

où vous avez démarré l'activité, donc au moment où finalement on a commencé à se côtoyer,

42:47

se rencontrer, etc. Et aujourd'hui,

42:50

tu as l'impression d'avoir grandi,

42:52

évolué, comment tu te sens ? Oui,

42:55

j'ai l'impression d'avoir appris plein de choses et d'être vraiment...

42:58

C'est mon métier, quoi. J'ai besoin de connaître,

43:03

de savoir comment agir. Oui,

43:06

c'est un métier à part entière, vraiment. Tu n'en arrives pas là sans connaître un minimum sur les animaux.

43:13

Ce serait quoi d'ailleurs le conseil que tu pourrais donner à des hommes et des femmes qui auraient envie de réaliser le même rêve que vous ?

43:23

Qu'est-ce que tu pourrais leur dire par rapport à ça ? De ne pas avoir peur d'aller voir ce qui se passe dans les fermes aux alentours,

43:32

d'aller chercher le savoir et le savoir-faire des gens qui ont toutes ces compétences.

43:38

Par exemple, moi j'ai été faire un stage chez Philippe Soira,

43:41

qui a 1300 moutons. À la vialette ?

43:44

Oui. Philippe,

43:46

il a 1300 moutons. Alors tu sais,

43:48

tu arrives là, tu dis, ah vache, ça va être un élevage,

43:51

un truc intensif. machin, mais en fait pas du tout

43:54

Philippe c'est un éleveur au grand coeur vraiment il travaille avec sa femme Sylvie et le fils Samuel va bientôt rejoindre l'aventure,

44:03

donc il fait ses études aussi trop bien donc c'est vraiment un élevage hyper familial et donc j'ai été en stage chez eux un stage pendant la tonte en plus tu vois le truc donc j'ai été tondre les moutons avec eux,

44:17

donc il m'a montré comment les attraper je pense que j'ai appris la vie

44:22

Il vit d'une année de bergerie en une semaine avec lui tellement il est riche de savoir et de savoir-faire.

44:30

Et il est vraiment dans la transmission. Je pense qu'on a peur des fois d'aller voir les gens qui ont des élevages,

44:38

peur de se dire, ben ouais, mais moi je vais peut-être être un peu dans la concurrence,

44:42

ils vont peut-être pas vouloir m'apprendre des choses, et en fait pas du tout.

44:45

C'est l'erreur qu'on fait, je pense, de pas aller voir les éleveurs qui sont à côté de chez nous et qui ont tout.

44:52

Les compétences Donc ça, ce serait ça un des conseils que tu donnerais à des gens qui ont envie de faire comme vous,

44:58

c'est de se rapprocher des gens qui sont installés depuis un moment.

45:01

Oui. Et souvent, ces gens-là ont leur porte ouverte pour transmettre.

45:06

Et je pense qu'ils aiment transmettre aux jeunes qui arrivent.

45:10

Nous, on a toujours eu nos animaux, donc on n'arrivait pas vraiment les mains dans les poches sans rien connaître.

45:17

Mais ils ont toujours ces petits trucs et astuces.

45:20

Leur expérience de... professionnelles,

45:22

quoi. Les années d'expérience professionnelle. Oui. Et par exemple,

45:25

tu vois, moi, j'ai eu un problème avec une brebis qui a fait un...

45:28

Ça s'appelle un prolapsus. Donc, elle avait la matrice qui ressortait juste avant l'agnolage.

45:35

SOS, quoi. Allô, Philippe, qu'est-ce que je dois faire ?

45:37

Est-ce que tu peux vulgariser ce que tu viens de dire ? Vulgariser ?

45:40

C'est-à-dire... Non, mais la matrice avant l'annulage.

45:44

Donc, pendant l'accouchement, c'est ça ? Mettre bas ?

45:47

Oui. L'annulage, donc, c'est la mise bas.

45:49

Oui. Et le prolapsus,

45:52

en fait, c'est en gros une partie de l'utérus de la...

46:23

En Belgique, j'ai levé mes moutons, j'avais jamais eu ce problème.

46:27

Et là, tu vois ça, tu... Attends, qu'est-ce que je fais,

46:29

quoi ? Et là, un coup de fil, Philippe,

46:32

bah oui, viens chercher, j'ai le truc, je vais t'expliquer comment on le met,

46:36

machin... D'où aussi la solidarité,

46:39

t'en as parlé tout à l'heure. Ouais, ouais, c'est hyper marqué.

46:41

Mais l'expérience des... Pas des anciens,

46:44

pas forcément des anciens, mais des anciens du métier.

46:47

Top. Et aujourd'hui, tu es toujours en contact avec tous ces gens et ils te donnent encore toujours beaucoup de matière,

46:53

beaucoup de conseils. Tu n'hésites pas à les appeler ? Oui.

46:56

Non. Ils viennent te visiter ? Ils n'ont pas vraiment le temps.

47:00

Mais oui, quand on a le temps. Là,

47:02

par exemple, cette année, je retourne à la tonte parce que c'est un moment super convivial.

47:08

Et puis, il a besoin d'aide.

47:11

Et inversement, quand on a besoin d'aide, il est là pour nous.

47:15

Donc, tu as envie d'être là pour les gens qui t'aident.

47:17

Ok, un petit coucou à Philippe alors.

47:20

Oui, un petit coucou. On passe au marché ?

47:23

Oui. Donc je sais qu'il y a quelques mois,

47:27

maintenant, tu avais ce désir de faire les marchés,

47:32

donc de vendre vos propres produits.

47:35

Oui. En fait, nous,

47:37

on amène nos porcs à l'abattoir. De là,

47:42

il y a Jérôme Garon de Saint-Sola Coussière qui,

47:45

lui, a un labo de transfo. qui va rechercher nos animaux en carcasse et qui les transforme dans son labo.

47:54

Donc là, pour le moment, on est parti sur...

47:57

C'est un boucher. C'est un boucher. Charcutier. Boucher,

47:59

charcutier. Oui. Donc, il nous transforme les lapins et les porcs.

48:04

On est parti au départ sur des bocaux,

48:09

des conserves, parce qu'on n'est pas équipé en remorque-frigo.

48:13

Ça n'est quand même pas donné. Je pense que c'est 5-6 000 euros.

48:16

C'est un peu ce qu'il y a. Lucille, sur les marchés, c'est ça une remorque frigo ?

48:19

Non, ça c'est une vitrine de marché. Donc ça j'ai déjà.

48:23

Ce qui nous manque vraiment, c'est une remorque pour aller rechercher nos colis de viande.

48:26

Ah d'accord, donc un camion comme un camion réfrigéré ?

48:29

Oui, c'est ça. Mais pas de véhicule,

48:32

vraiment la remorque. Oui, juste en remorque.

48:34

Oui. Donc ça, ça s'achète. Ça coûte cher,

48:37

j'imagine. Entre 5 et 6 000 euros,

48:39

je pense. Et là, pour le moment,

48:41

on n'a pas les fonds. Oui. Parce qu'on privilégie le bien-être de nos animaux.

48:47

Ça ne va pas être justifié. Voilà. Ne t'inquiète pas.

48:50

Et du coup, on a envie de lancer une cagnotte participative sur Mimosa.

48:58

Pour justement pouvoir aller chercher cette remorque frigo qui nous débloquerait vachement les choses.

49:03

Bon, c'est parfait. Toutes les personnes qui vont nous entendre,

49:07

on mettra les liens dans le podcast pour que tous les auditeurs et auditrices participent à la cagnotte.

49:11

C'est trop cool. Merci. Attention,

49:14

autant qu'on en profite. Maintenant,

49:16

tu fais les marchés, vous faites les marchés, je pense que Laurent t'accompagne.

49:21

Ça t'a fait quoi de faire ton premier marché ? C'est vraiment la concrétisation de tout ce qu'on avait mis en place.

49:28

Ouais, ça concrétise vraiment le projet. Ça y est,

49:31

on y est, on peut vendre, on partage avec les gens notre élevage.

49:36

Parce que le but d'arriver ici, c'est de permettre aux gens qui n'ont pas le savoir,

49:42

le savoir-faire ou la place pour élever leurs animaux de manger de la qualité.

49:47

Voilà, le but premier, c'était ça. Et alors,

49:50

quand tu as installé ta table, que tu as mis tes produits,

49:52

ton premier client ou ta première cliente, c'est qui ? Tu le sais ?

49:56

Tu t'en souviens ? Ah non, je ne sais même pas. Ah, tu prends une photo ?

49:58

Oui, c'est vrai. Tu ne te souviens pas ?

50:01

Non, je ne me souviens pas. C'est quelqu'un que je ne connais pas du tout.

50:03

C'était chez Olivier et David. Ah oui, c'est vrai, c'est le premier marché.

50:07

Oui, le marché chez Olivier et David. Ok, mais ça t'a procuré quoi comme émotion ?

50:13

De la joie et de la fierté, oui. Oui,

50:16

de la fierté, je pense, d'avoir réussi.

50:20

Ce projet qui nous a pris tant de temps et d'énergie,

50:24

ouais, la fierté. Et Laurent aussi ? Ouais,

50:27

ouais, ouais. Le soir, vous avez bu un coup, j'espère ?

50:29

Je ne sais même pas si on a bu un coup. On n'est pas des fêtards,

50:33

nous. Oh, dis-moi champagne ! Moi,

50:36

j'aurais ouvert trois caisses de champagne. Trois caisses ?

50:41

Bah, attends, au moins ça. Minimum,

50:43

ouais. Une terrine vendue,

50:45

une bouteille de consommé. Non, je plaisante.

50:48

Mais en tout cas, vous étiez... Heureux,

50:50

fiers, j'imagine. Oui, fiers d'y être arrivée.

50:54

C'est compliqué de s'installer sur un marché, d'avoir sa place sur un marché ?

51:00

Ce qui facilite les choses, c'est que je connais déjà tous les exposants.

51:05

Les nouvelles filles de la campagne. Les nouvelles filles de la campagne, en l'occurrence.

51:08

Tu arrives déjà en terrain un peu préconnu, donc tu as moins d'appréhension.

51:13

Mais il faut le temps aussi que les gens aient envie de t'approcher,

51:18

et envie de venir voir ce que tu fais. que tu fais,

51:21

d'en discuter avec toi. Il y a des gens qui ne prennent pas le temps,

51:25

par exemple, de venir voir parce qu'ils ont l'habitude de faire leur tour au marché et que c'est comme ça,

51:29

tu vois. Mais je pense qu'il faut un petit temps,

51:32

un petit temps d'adaptation et d'aller chercher un peu les gens.

51:37

Moi, je savais très bien, en commençant les marchés,

51:39

que ce ne serait pas hyper facile.

51:42

Enfin, tu n'arrives pas là et clac, clac, clac. Puis,

51:46

qu'est-ce qu'on a ? On a un petit peu de dépôt dans les offices du tourisme.

51:49

Ah oui ! Oui. À Jumiak. À Jumiak et à Thivier.

51:52

Oui, super. Il faut que je vois aussi avec le lycée agricole,

51:57

puisqu'ils ont une petite boutique de produits de la ferme.

52:01

Maintenant, je ne sais pas si je peux avoir ma place ou pas. Il faut que je vois encore avec eux.

52:06

Qu'est-ce qu'on fait ? On va faire les jeudis festifs à Saint-Paul-la-Roche.

52:11

Ah oui, très bien. En été. Il y a un soir d'ailleurs où on va proposer le repas.

52:17

Donc ça, c'est encore toute une autre aventure. Merci.

52:20

Mais pourquoi pas, finalement, on va essayer et on verra ce que ça donne.

52:24

Et puis les autres jeudis, j'aurai mon petit stand avec mes concerts,

52:27

mes saucissons. Ah oui, parfait.

52:30

C'est cool. Oui, ça se met en place. T'as réussi ?

52:33

Pour le moment, oui. J'ai une question,

52:38

tu y réponds ou tu n'y réponds pas. La question financière,

52:42

puisque effectivement, ça intéresse quand même ou ça interroge.

52:46

Est-ce que vous vivez de votre activité aujourd'hui ?

52:49

Pour le moment, non. Parce qu'on s'est lancé au 25 janvier,

52:54

qu'il faut qu'on mette les choses en place,

52:57

etc. C'est pour ça que je travaille sur le côté aussi,

53:01

pour assurer une stabilité financière quand même.

53:05

Maintenant, j'ai l'impression qu'on s'en sort pas trop mal.

53:09

Est-ce que tu as construit un business plan en disant, voilà,

53:11

on va réussir en vendant autant avec cet élevage,

53:14

nanana, on arrive à assurer autant de revenus ?

53:18

Oui, oui, oui. Déjà à l'école,

53:20

on a construit l'épreuve finale entre guillemets et de prouver que ton projet est viable.

53:28

Donc sur cinq ans, tu dois faire un plan d'exploitation.

53:32

Sur cinq ans, avec tes projets d'augmentation de cheptel,

53:37

donc le cheptel c'est les animaux reproducteurs,

53:40

donc tu dois prouver qu'au bout de cinq ans,

53:43

tu arrives à te tirer minimum un SMIC.

53:46

Et on y arrive. Enfin sur le papier, on y arrive. Maintenant,

53:48

il ne faut pas que tu aies de... Le problème sanitaire, il ne faut pas que tu aies...

53:52

Voilà, donc sur le papier, ça doit passer. Pour le chef d'exploitation ou chacun ?

53:58

Nous, on a pris un peu chacun. Maintenant,

54:02

sur papier, vraiment, c'est le chef d'exploitation qui doit se tirer un SMIC au bout de 5 ans.

54:09

Mais normalement, on doit pouvoir vivre à deux.

54:13

OK, avec ce que vous avez... Avec ce qu'on a prévu,

54:16

oui. La partie justement argent,

54:22

financière, est-ce que c'est quelque chose qui te travaille,

54:27

qui te tracasse ou pas du tout ?

54:31

Comment tu gères ça ? Je pense que t'as des périodes où t'es un peu plus stressée que d'autres.

54:36

Déjà, on gère ça en se disant que si on arrive à payer nos factures et avoir le frigo plein,

54:42

on est bon. Maintenant,

54:45

je ne suis pas une fille qui adore le shopping. Je n'ai pas de gros besoins financiers.

54:52

Tant qu'on arrive vraiment à vivre,

54:56

on est cool. D'accord. Je pense qu'on arrivera toujours à...

55:01

À rebondir. On n'est pas figé.

55:04

Et si vraiment la ferme, c'est une activité qui n'est pas viable,

55:08

on ne va pas aller s'enterrer, on ne va pas aller se mettre dedans.

55:10

Si ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas. Il faut faire autre chose.

55:13

D'accord. Bonne transition,

55:15

puisque j'allais te demander si, effectivement,

55:18

est-ce qu'aujourd'hui, vous seriez capable de faire marche arrière ?

55:22

Alors, il y a peut-être deux choses. Il y a marche arrière sur l'activité professionnelle.

55:27

Et marche arrière sur votre vie ici sur le territoire.

55:32

Alors marche arrière sur la vie ici le territoire,

55:35

honnêtement je ne pense pas. On est tellement bien ici.

55:41

que je ne pense pas, que je pourrais vraiment quitter ce territoire.

55:46

Marche arrière sur la vie de la ferme,

55:49

oui. Si vraiment on se casse la gueule,

55:53

si ça ne va pas, il est hors de question et inconcevable pour nous d'avoir des dettes par-dessus la tête et des choses comme ça.

56:02

Donc vraiment, oui, si ça ne fonctionne pas,

56:04

on arrêtera, on reprendra un petit boulot plan-plan.

56:09

Plan-plan ? Oui, petit boulot. Même si ce n'est pas le truc hyper fou.

56:14

Oui, ce n'est pas... Maintenant,

56:17

ne plus du tout avoir d'animaux, c'est inconcevable.

56:20

Donc, il me faudrait quand même me garder quelques animaux sur la ferme.

56:24

Oui, tu reviendrais sur un modèle comme vous l'étiez avant,

56:26

finalement. D'autonomie, oui. Mais pas changer de territoire.

56:29

Non. Tu ne reviendrais pas en Belgique ? Non,

56:32

je ne pense pas. Tu vas être contente de ta famille dans ton temps.

56:34

Oui. J'excuse.

56:37

Je te ravi. Dis-moi ce dont tu es la plus fière,

56:44

la plus heureuse. La plus fière,

56:48

je pense que c'est de tout ce qu'on a construit avec Laurent à deux,

56:53

avec un enfant en bas âge. Puis je suis surtout fière de Laurent qui a clairement porté le projet pendant que je faisais mes études.

57:04

Ça a été compliqué, ouais. Donc je suis fière de ce qu'on arrive à construire ensemble.

57:10

On n'est pas les violons, là ? Et de quoi tu es la plus heureuse ?

57:14

C'est la même chose ou il y a un truc ? La plus heureuse ?

57:17

Ah, moi, je sais. On va bien dire. Je peux te dire ?

57:20

Oui. Alors, j'aurais envie de répondre à ta place.

57:23

Ce dont tu es la plus heureuse, c'est peut-être de voir Abigail évoluer dans cet environnement et de la voir avec les animaux si prévenantes,

57:31

si heureuses, avec le smile, quand elle manipule les animaux,

57:34

les enfants, j'allais dire, les animaux, etc. Est-ce que c'est ça ?

57:37

Oui. Ah, tu vois ? Oui, oui. Je te dis. Je te dis.

57:42

Oui, de la voir si heureuse, oui.

57:45

Elle a une enfance sereine.

57:48

En fait, elle apprend de la nature.

57:50

Elle apprend des choses qui l'entourent.

57:53

Oui, je suis heureuse de ça. Oui,

57:56

super. Est-ce que tu penses que Wendy a changé entre la Wendy qui est en Belgique et la Wendy qui est dans le Périgord ?

58:04

Est-ce que tu penses que le fait de venir vivre ici,

58:07

sur un territoire dit rural, d'avoir...

58:10

Évoluée, grandie ? J'ai grandi,

58:14

j'ai pris beaucoup plus confiance en moi. J'ai jamais vraiment eu confiance en moi,

58:17

en fait. Et ouais,

58:20

là, je suis vraiment moi.

58:22

J'ai l'impression d'être devenue la femme que je devais être.

58:27

C'est bête, hein, dit comme ça, mais... Bah non, c'est pas bête. Ouais,

58:30

j'ai changé. Je me soucie moins du regard des gens.

58:35

Ouais, des avis des gens aussi, tu vois.

58:37

Ça m'impacte beaucoup moins. Parce que je sais que...

58:40

La vie que je mène, c'est la vie que j'avais envie de mener et ce que pensent les gens,

58:44

en fait je m'en fous royalement. Qu'avant,

58:48

ce que les gens pensaient m'impactait vraiment très fort.

58:52

Maintenant, plus du tout. Mais qu'est-ce qui a fait ça ?

58:56

Qu'est-ce qui a provoqué ça ? Je sais pas.

59:00

Le fait d'être bien dans ma vie, je pense. Simplement,

59:04

le fait d'être heureuse de ce que je fais,

59:07

de où je vis, avec qui je vis.

59:13

On est presque à la fin de notre conversation.

59:16

Est-ce que tu as une femme ou des femmes en tête qui pourraient prendre la place à ce micro ?

59:25

Oui, j'en ai tout plein. Tout plein ?

59:27

Oui. J'ai Astrid à Ségur-le-Château,

59:31

chez qui on a été faire une visite avec l'école.

59:39

C'est une nana extraordinaire. Elle est dans la transmission,

59:43

dans le partage. En plus, elle fait du vin.

59:46

Voilà, c'est ça, je voulais que tu y arrives. J'allais te demander,

59:49

mais que fait Astrid ? Franchement,

59:52

c'est une super femme, vraiment à rencontrer.

59:55

D'accord, je note. J'ai Bénédicte qui a fait ses études avec moi,

1:00:01

qui, elle, a changé de vie et maintenant, elle est dans la fraise.

1:00:05

donc elle est super chouette à rencontrer aussi je te donnerai son contact elle est une troisième et puis

1:00:12

Viviana de Viviana et Fabrice qui font du poulet ils sont sur le mas d'Arneix super spot l'été des guinguettes

1:00:21

Donc voilà. Les trois femmes auxquelles je pense.

1:00:24

Comment ça se fait qu'il y a autant de femmes sur ce territoire qui entreprennent,

1:00:27

à ton avis ? Je ne sais pas si c'est le territoire qui fait...

1:00:30

Puis le fait qu'on soit en ruralité aussi, ça te...

1:00:34

Tu fais un peu, je ne vais pas dire ce que tu as envie, mais...

1:00:38

Peut-être que tu es plus libre de faire le métier que tu veux faire.

1:00:41

Tu t'inventes la vie dont tu rêves ? Peut-être.

1:00:44

Je ne sais pas du tout. Pourquoi les femmes ?

1:00:48

Pourquoi les femmes ? Pourquoi ?

1:00:51

Est-ce que tu as un livre,

1:00:55

un film, un reportage qui est en lien avec ton activité,

1:01:01

que tu as adoré, que tu as aimé, que tu peux recommander ?

1:01:05

Moi, j'aime bien les guides de l'autonomie sur les fermes.

1:01:09

Alors, je ne sais plus, c'est le Larousse de

1:01:13

Vivre... Comment ça s'appelle ? Je ne sais plus te dire le nom.

1:01:17

Tu me retrouves le lien ? en autonomie.

1:01:22

D'accord. Et ouais, t'apprends plein de choses sur faire son potager,

1:01:26

faire l'élevage, faire ses conserves. C'est ton livre de chevet ?

1:01:29

Je ne vais pas dire que c'est mon livre de chevet, mais ouais,

1:01:31

je l'ai beaucoup lu avant d'arriver ici. Merci pour la recommandation.

1:01:37

Si demain, un de tes proches, un ami,

1:01:39

enfin peu importe, en tout cas dans ton réseau, dans ton environnement proche,

1:01:43

pardon, te dit qu'il souhaite changer de vie,

1:01:47

qu'est-ce que t'as envie de lui dire ? Bah essaye. Essaye.

1:01:51

De toute façon, on ne risque pas grand-chose.

1:01:54

Et si on se plante, on pousse et on apprend d'autres choses.

1:02:00

S'il y avait un message que tu voudrais passer sur vivre en ruralité,

1:02:05

ça serait quoi ? Vivre de ce que la nature te donne,

1:02:08

vivre de... De ce que les autres t'apprennent,

1:02:12

ouais, je sais pas, c'est... Le lien à la nature et aux gens.

1:02:17

Ma question bonus, ta famille,

1:02:20

tes amis sont là autour avec nous, autour de la table et autour de...

1:02:24

Qu'est-ce qu'ils ont envie de te dire, à ton avis, là, maintenant ?

1:02:27

Je pense qu'il y en a certains qui diraient qu'on est complètement cinglés de vivre comme ça.

1:02:32

D'autres, peut-être, qui seraient fiers de tout ce qu'on a mis en place et...

1:02:36

Voilà, ouais, je sais pas. T'as deux camps là-dedans,

1:02:39

t'as le camp des... C'est ceux qui vont dire, mais vous êtes dingues.

1:02:41

Oui. Et tu as ceux qui sont contents de voir le résultat.

1:02:45

Oui. Une phrase,

1:02:48

un mot pour la fin. Et après, je te laisse retourner aux animaux.

1:02:52

J'aurais juste envie de dire aux gens de vivre leur vie.

1:02:56

Vraiment, de ne pas se soucier de ce que les gens peuvent penser ou dire.

1:03:00

Que si c'est quelque chose qui leur tient à cœur, il faut le faire.

1:03:04

Voilà. Tout simplement. On termine avec ça ?

1:03:06

Oui, on termine avec ça. Eh bien, merci beaucoup Wendy.

1:03:09

Merci. pour le temps que tu m'as accordé merci pour les bons conseils merci pour nous avoir raconté ta vie merci pour la nature merci pour le périgord,

1:03:17

merci pour les animaux à bientôt merci aussi

1:03:24

Merci pour ce partage. Je suis certaine qu'il sera utile et qu'il fera résonance au moins à l'une ou à l'un d'entre nous.

1:03:31

Pour conclure cet épisode et pour m'encourager à en produire d'autres,

1:03:35

on partage l'épisode à son entourage. Ça veut dire la famille,

1:03:38

les amis, les collègues, les voisins. Et le Graal,

1:03:41

ça serait d'aller mettre des étoiles et des commentaires sympathiques sur Apple Podcasts et Spotify.

1:03:46

Abonnez-vous à la chaîne de podcast pour être informé et pour recevoir facilement les nouveaux épisodes.

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Vous pouvez me retrouver sur les réseaux sociaux des Nouvelles Filles de la Campagne,

1:03:56

Instagram, Facebook, LinkedIn, j'en passe et des meilleurs.

1:03:59

Et si vous aussi, vous avez des filles en tête,

1:04:02

des femmes, des nanas qui pourraient partager leur histoire,

1:04:06

n'hésitez pas à me contacter sur lesnouvellesfillesdelacampagne.com

1:04:10

Si vous avez envie d'échanger avec les Nouvelles Filles de la Campagne,

1:04:13

sachez que je mettrai leurs coordonnées dans les descriptifs du podcast.

1:04:18

Je vous souhaite une bonne journée, une belle soirée.

1:04:21

et je vous dis à bientôt merci

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