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#191 – KAYA : Stéphanie Cornet - SAVVY Interior (FR)

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Released Wednesday, 10th April 2024
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Si tu apprécies notre démarche de transcrire les podcasts : parle de ce podcast à ton entourage. Nous pouvons allouer des ressources aux transcriptions grâce aux donations reçues vers notre association “The Podcast Factory Org” asbl-vzw. Le lien pour faire un don : https://buy.stripe.com/8wM17Sb4g1csf7i8wy Transcription : Michel: Ce projet podcast est une initiative créée et proposée par l'ASBL "The Podcast Factory Org" avec le sponsor de "transforma bxl - Innovation Playground" et vous retrouverez tous les épisodes sur le site "What's Your Story .be". Jingle Intro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ». Michel: Bienvenue pour un nouvel épisode "Midoricast", "Midori" veut dire vert en japonais, "Cast" pour podcast, et c'est une rubrique que nous ouvrons aujourd'hui avec Kaya! Kaya, qui est la coalition des éco et éco preneuses, parce que je suis très fier d'avoir une entrepreneuse devant moi qui se nomme Stéphanie Cornet. Bonjour Stéphanie! Stéphanie Cornet: Bonjour Michel Michel: Stéphanie, je vais commencer par une question quand même classique, les auditeurs et auditrices souhaitent d'abord savoir qui tu es, pour comprendre un peu ton parcours et ton entreprise! Stéphanie Cornet: Et bien voilà, je m'appelle Stéphanie Cornet, j'ai 50 ans, presque: d'ici quelques semaines, je suis historienne de l'art à l'origine. J'ai pu travailler quelques années dans le secteur, notamment j'ai fait un passage au château de Versailles, une expérience complètement dingue. Et puis j'ai eu l'opportunité de partir à Barcelone où j'ai fait des fouilles archéologiques et recherches scientifiques à ce moment-là. Et puis je suis revenue à Bruxelles, " Bruxelles ma belle" qui n'a pas tellement d'amour pour son patrimoine artistique, en tout cas qui ne se donne pas les moyens. Donc, après quelques années, j'ai décidé de quitter le monde de l'histoire de l'art pour me lancer dans la communication et le marketing. Donc j'ai travaillé dans le monde de l'édition, dans le tourisme, toujours avec la communication et le marketing comme base. Et j'ai terminé par le travail, pendant plusieurs années, dans une boîte qui développait en fait le marketing, et après quelques années j'ai fait un burnout. Michel: Et c'est là qu'on se pose des questions sur le sens de sa vie (Stéphanie Cornet: Pas du tout, du tout du tout) et qu'on se dit... Non? Stéphanie Cornet: Ben si complètement, bien sûr, non, bien sûr. Par la force des choses, vraiment, mon corps et ma tête se sont complètement arrêtés, et j'ai pris le temps de me re poser les bonnes questions sur ce que j'aimais et évidemment les études que j'avais faites. L'histoire de l'art, l'esthétisme, le travail manuel, l'artisanat sont revenu au goût du jour. Un jour j'ai visité le salon artisanat, j'étais en mode coma complet liée au burnout, et tout d'un coup une flamme s'est allumée dans l'œil, et j'ai avancé vers un exposant qui était l'Institut Diderot, qui est un institut qui est dédié justement aux métiers du patrimoine. Et j'ai décidé de reprendre des études en peinture, peinture décorative, et en architecture d'intérieur. Michel: Du coup ça nous amène à: "Savvy Interior" (Stéphanie Cornet: Exactement), alors raconte, qu'est-ce que vous faites, qu'est-ce qui vous rend particulier par rapport à ce que d'autres font? Stéphanie Cornet: Alors je dirais, ce qui nous rend particulier, ben déjà c'est qu'on prône l'architecture d'intérieur éco responsable (Michel: Ben oui), d'où ma présence d'ailleurs aujourd'hui. Et surtout, nous avons en parallèle un atelier à Anderlecht qui est dédié à la revalorisation et à l'upcycling de mobilier, qui sont créés uniquement à partir de gisements, donc de déchets pour le dire plus vulgairement. Michel: Pas mal. Alors L'upcycling c'est un mot qui est de plus en plus entendu, et il était temps, parce que ça a trois particularités, c'est qu'avant de jeter, on peut récupérer (Stéphanie Cornet: Voilà) et donc on ne va pas consommer les ressources de la planète supplémentaire. Et ça rejoint le point dans lequel tu t'es engagée avec Kaya, mais on va en parler tout à l'heure (Stéphanie Cornet: Ouais). La raison d'être de ton éco entreprise, ben tu en as parlé par ton burnout, par ta recherche de sens. Est-ce qu'il y a d'autres combats qui t'animent du coup dans ta démarche? Je pense connaître déjà une partie de la réponse, on en a parlé off! Stéphanie Cornet: Ah oui. Non, alors il y a plusieurs combats déjà, le premier, avant tout, c'est l'écologie. Je suis maman d'une magnifique fille, évidemment, de treize ans. En fait, dès qu'elle a pointé le bout de son nez, mais déjà avant, je suis vraiment une écolo, une recycleuse en fait, depuis que je suis toute petite. Et quand ma fille est apparue, ben je me suis dit "Là maintenant, il est plus que temps d'agir concrètement" parce que voilà, moi j'ai eu une très belle enfance, je me suis battue pour mes valeurs, et aujourd'hui en fait on met au jour, ben des enfants, et puis on leur laisse une planète quand même... Ben qui a déjà été polluée par les précédents. Nous avons aussi contribué malgré tout, le fait d'être, le fait d'exister on émet déjà une empreinte carbone. Mon combat, c'est avant tout contribuer le plus largement possible à réduire ben les déchets. Notre entreprise, évidemment, va collecter un maximum de déchets. Et aujourd'hui, nous sommes très, très fiers, c'est que nous produisons nous-mêmes que 1 % de déchets et nous n'achetons que 2 % de matières premières alors que nous récoltons 98 % de matières premières! Michel: Pour les auditeurs et auditrices, concrètement, en quoi est-ce qu'on peut illustrer ce que tu proposes? Ils n'ont pas l'image, donc qu'est-ce qu'on va leur dire, qu'est-ce que tu produis? On parle de décoration intérieure, mais on parle de quoi précisément? Stéphanie Cornet: Au niveau de l'atelier, on produit du mobilier. quel type de mobilier? On va produire essentiellement du petit mobilier qui est dédié, essentiellement aux entreprises, mais les particuliers sont évidemment les bienvenus. Pourquoi les entreprises? Parce qu'on sait très bien que la consommation est beaucoup plus importante, et nous, notre objectif, c'est de faire fort, d'avoir un impact important, et au plus on va pouvoir vendre, au plus on va pouvoir engager du personnel local, donc il y a quand même un engagement qui est lié à ça. Donc du petit matériel comme des tables, des chaises, des bureaux, mais des petits bureaux, pas du gros mastoc, un gros bureau comme on faisait dans les années 60-70, donc on est vraiment dans des petits bureaux. Ce qu'on aime bien aussi c'est qu'on va chercher du mobilier, qui va pouvoir se mettre chez les particuliers que comme dans les entreprises, puisque aujourd'hui il y a le home working (Michel: Ouais). Beaucoup de gens travaillent à la maison et ils ont besoin de petit matériel, aussi! Michel: Comme on a parlé offline, ben j'ai un peu entendu ce que tu m'as dit, qui m'a beaucoup touchée et fait plaisir (Stéphanie Cornet ricane). Il y a une question sur la gouvernance d'entreprise (Stéphanie Cornet: Oui), tu vois. Parce que Kaya c'est pas seulement ce que tu fais pour l'action environnementale (Stéphanie Cornet: Non), c'est aussi, ça se marque aussi dans le comportement (Stéphanie Cornet: Oui). Et dans les échanges qu'on a avec les partenaires, les fournisseurs (Stéphanie Cornet: Oui) et ses employées... Et tu es venue avec deux stagiaires! Stéphanie Cornet: Et qui sont des.... Femmes. Michel: Voilà, tu m'as dit "Moi je n'engage que des femmes"! Stéphanie Cornet: Oui, alors, bon c'est vrai, on va en parler. J'avais dit que je n'en parlerai pas pour heu... Michel: Ben est-ce que c'est le point dont tu es le plus fier? Stéphanie Cornet: J'en suis fier parce que, on a eu d'ailleurs en venant ici tout un débat sur le rôle de la femme dans la société. Michel: La charge mentale féminine, elle est phénoménale. Stéphanie Cornet: En fait, c'est ça que j'expliquais c'est que, quand je vais sur chantier il y a des hommes autour de moi, donc j'ai l'habitude de travailler avec des hommes. Mais je me rends compte que le potentiel féminin, en termes de créativité, puisque c'est quand même ce qui nous caractérise, en termes de gestion, en termes de pouvoir faire plusieurs activités en même temps, gérer plusieurs projets différents, puisqu'on est quand même touche à tout, donc on va quand même pouvoir passer d'un projet à l'autre. Je trouve que la femme a une compétence hors norme (Michel: À plus de talents). Oui, voilà, a plus de talent, mais j'aime les hommes, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une féministe... C'est à dire que pour moi, en fait, je trouve que la femme doit pouvoir aussi faire une carrière professionnelle, doit pouvoir être entrepreneuse. Michel: Et j'ai envie, moi, de te soutenir et d'être le porteur de ce message aussi (Stéphanie Cornet: Oh chouette), parce que même si ce n'est pas le débat de ce podcast, il me touche. Et dans l'histoire, on nous montre aussi qu'il y a plein de femmes qu'on a passé sous silence. Stéphanie Cornet: Incroyable! Camille Claudel (Michel: Entre autres), c'était les génies soi-disant, mais c'étaient des génies qu'il y avait derrière. Michel: Je te laisse me répondre à la question sur la gouvernance, ce dont tu es le plus fier dans la gouvernance. Stéphanie Cornet: J'accorde un point très important au partage du savoir-faire et au partage des prises de décisions. On balaye très, très, vite la pyramide de la hiérarchie, et surtout on est tous sur le même niveau. J'ai vraiment besoin, en fait, d'entendre tout le monde parce que je travaille beaucoup avec des générations plus jeunes, qui ont leur mot à dire, c'est leur planète, c'est la nôtre aussi, mais c'est surtout la leur. Et les changements ils sont là, et on a besoin de sang neuf, on a besoin de personnes qui ont leur mot à dire, et je pense que la jeunesse a tellement de choses à apporter que voilà, donc moi je suis en respect. J'ai un peu l'impression parfois d'être le sage sur une pierre, avec plein de personnes autour de moi qui viennent me nourrir, parce que finalement, c'est pas moi qui nourrit les autres, c'est les autres qui me nourrissent et qui grâce à ça produisent en fait le mobilier et l'architecture de l'intérieur. Et je pense que ça c'est notre force, on en parlera après si tu veux.. Michel: Je te rejoins. Et d'ailleurs, moi ce que je déplore le plus, c'est qu'on prenne trop le langage paternaliste ou maternalisme avec les jeunes et les ados en leur enlevant ce côté adulte qu'ils ont déjà, sous prétexte de ne pas casser leur naïveté et leur innocence (Stéphanie Cornet: Voilà). En fait, moi, ma fille je lui parle depuis toujours comme un adulte (Stéphanie Cornet: Oui, mais moi aussi. Oui, tout à fait). Et c'est hyper important (Stéphanie Cornet: Ouais) de mettre le mindset (Stéphanie Cornet: Oui) très tôt de (Stéphanie Cornet: Oui) ta voix, ta parole portent (Stéphanie Cornet: Portent) et est importante. Stéphanie Cornet: Et très importante! (Michel: Donc voilà, chapeau) Tout à fait. Pour l'instant j'ai plein de stagiaires, j'ai quatre stagiaires, j'ai une équipe de feu. Déjà, elles s'entendent toutes très bien, elles sont toutes trop mignonne, trop gentille, trop sympa. Mais c'est surtout: j'ai l'impression d'être moi en off, et de les laisser elles sur le on, et elles sont en train de me créer plein de choses. Et moi j'ai juste à dire deux trois petits mots "Tiens je pense que, par rapport à..." (Michel: Et tu laisses la place à la créativité). Et, en fait moi j'ai l'impression d'être le chef d'orchestre, pas le chef parce que j'aime pas le mot, mais le coordinateur (Michel: Ouais). Et là je suis en train de collecter, de recréer, donc c'est du bonheur en fait, c'est... Michel: Tu es une couveuse de talents et une couveuse de créativité, j'ai envie de dire ça! Stéphanie Cornet: Je suis une amoureuse de la créativité et du talent, et j'aime, (Michel: Et ça s'entend) j'adore ça (Michel: Et ça s'entend). Ouais, j'aime beaucoup, j'aime beaucoup l'être humain en fait (Michel: Ouais ben ça s'entend). Le gentil, je précise. Michel: T'as, le sourire ne se voit pas mais tu l'as, mais ça s'entend en plus dans ta voix (Stéphanie Cornet: Ah ben voilà) c'est génial! Alors on va passer maintenant au sujet du plaidoyer de Kaya (Stéphanie Cornet: Oui) donc ne pas produire au-delà des limites de la planète (Stéphanie Cornet: Oui). Évidemment, dans L'upcycling, on est clairement dans le sujet, donc je peux imaginer que c'est important pour toi que ça te parle. Et que comprendre pourquoi tu t'es embarqué dans cette voie d'intérêt, cependant, qu'est-ce qui pourrait faire, selon toi, que: des entreprises comme la tienne, qui sont pour l'instant disons-le, pas dans la norme (Stéphanie Cornet: Non), dans la normalité (Stéphanie Cornet: Non), le deviennent (Stéphanie Cornet: Exactement)? Qu'est-ce qu'on pourrait faire? Stéphanie Cornet: On a discuté aussi en venant, parce que c'était un point très, très important. Alors je vais commencer par quelque chose que je n'aime pas du tout, c'est parler d'argent, clairement, c'est l'argent qui gère le monde aujourd'hui, faut pas rêver. Et donc, nous, notre intervention c'est: on veut pouvoir faire augmenter le pollueur payeur, ça c'est très, très clair. Mais par contre on n'est pas là pour les punir, on est plutôt là pour accompagner, pour aider, pour créer des intérieurs qui vont correspondre aux personnes, à partir de leurs déchets, donc c'est à dire qu'on veut donner de la valeur aux déchets. Et donc ça c'est vraiment notre base, parce que le plus gros problème qu'on rencontre aujourd'hui, c'est l'accès aux gisements. Et c'est quoi les gisements? Ce sont les déchets. Donc si les entreprises ouvrent leurs portes en disant "Nous, on veut absolument avoir un nouvel intérieur" et qui nous disent "Voilà, nos caves sont remplies de ceci, on a des mobiliers qui est complètement obsolètes", et bien laissez-nous place à la créativité, et on va pouvoir recréer à partir de déchets. Michel: Et on comprend bien évidemment que ce plaidoyer spécifique, ben il va favoriser le développement de ton entreprise, puisqu'il vous laisse plus de place, il vous laisse plus de marges. Stéphanie Cornet: Alors justement, au lieu de passer par "Je vais sur internet commander du meuble en ligne" chez le grand suédois et tous les autres qui sont à côté, qui sont en général faits à l'autre bout de la planète. Ici, c'est vraiment ouvrir une porte au travail local, très clairement, à la valorisation de gisement bruxellois et belge évidemment, ou même français c'est pas grave, enfin peu importe, je veux dire, du local de toute façon. Alors on travaille aussi avec des entreprises de travail adapté. Michel: Votre rôle social est en avant! Stéphanie Cornet: Complètement, en fait on a une dimension humaine, locale, sociale, écologique, esthétique et technique, puisqu'on va revaloriser en fait des métiers d'artisanat. Michel: Et n'oublions pas un point important, et je vais le citer pour toi (Stéphanie Cornet: Vas-y), c'est le transport. Parce que upcycler (Stéphanie Cornet: Oui) c'est bien, mais si c'est pour recycler des produits qui viennent de Pologne quand ils sont fabriqués, dans je ne sais quel pays, je prends la Pologne au hasard mais (Stéphanie Cornet: Oui), peu importe le pays, il y a des choses qu'on fait importer mais qui sont complètement folles. Il y a même des produits belges qu'on exporte pour réimporter après (Stéphanie Cornet: Exactement), on est dans la folie pure quoi! et donc ici dans ton approche, en plus, non seulement c'est tendance locale, voire majoritairement locale, mais en plus il y a moins de transport puisqu'on est situé sur place. Stéphanie Cornet: Alors, il y a en effet moins de transport, et il y a une qualité aussi qui n'est pas négligeable puisque, nous dans le choix des matériaux, on va choisir des matériaux nobles, donc essentiellement du bois, du métal, des textiles. Et à partir de ça, on va mettre en place une technique, on va dire, qui est quand même artisanale, mais en vue de produire de la série. Donc on évite aujourd'hui de produire justement des pièces uniques, elles auront toujours un caractère unique, par leurs petits défauts liés au recyclage, ça c'est sûr. Mais par contre, l'objectif c'est de la production en série, pour pouvoir faire barrage, on va dire, à l'achat de masse, et plutôt prôner la qualité. J'ai eu un exemple concret, pour une cliente j'ai dû acheter, malheureusement, un mobilier, qu'on a monté nous-mêmes, et en plaçant une vis, ben le bois était déjà cassé. Ce qui veut dire, c'est qu'on va utiliser du bois qui pousse très rapidement, qui est séché beaucoup plus vite que... Michel: Quand c'est du bois! Parce que parfois c'est du faux bois, c'est du carton caché! (Stéphanie Cornet: Voilà, oui ça!). Je ne fais pas référence à un grand qu'on... (Stéphanie Cornet: Oui, non, non mais je sais bien.... Au scandinave) un grand magasin mais bon voilà... Stéphanie Cornet: Si, si, le suédois, le suédois, exactement. Michel: Sans compter que quand tu tournes à toute visse, ça casse!! Stéphanie Cornet: Exactement, à.... Par exemple des plans de travail qui sont dits massifs, quand on va percer dedans, on va découvrir du carton alvéolé qui est placé entre deux couches de bois, donc en effet. Donc nous on prône évidemment: la qualité, l'esthétisme, la technicité, le travail local (Michel: Pas mal) et la diminution de l'empreinte carbone. Michel: Pas mal. Alors moi je te sens motivée, passionnée, et j'adore avoir des invités comme toi à mon micro. Les échanges sont plus riches mais c'est aussi là où je m'égare le plus et qu'on va parfois être très long dans un podcast, on est limité par le temps, mais j'ai quand même encore deux questions importantes pour toi. La première c'est que je suis un rêveur, tu l'as compris hein, on a parlé ensemble, j'aime bien l'utopie, et moi je crois que l'utopie en fait elle peut être plus réaliste qu'on ne le pense si on y met les moyens. Et donc en terme de moyens, je t'offre une baguette magique maintenant entre nous, et elle a un super pouvoir mais incroyable! Qu'est-ce que tu ferais de cette baguette magique? Raconte-moi! Stéphanie Cornet: Je voudrais qu'on soit tous conscients, et que même le moins convaincu, se rende compte en fait de l'absurdité du monde dans lequel, le monde de consommation dans lequel on vit, et que par des gestes quotidiens, donc venir acheter justement du local. L'argent gère le monde, on le sait bien, mais c'est consommer moins, mieux, de qualité, et surtout local. Et donc si tout le monde est conscient de ça, évidemment par l'attractivité de prix tout à fait économique et intéressant, je pense que tout le monde peut apporter sa pierre à l'édifice. Donc je pense que c'est ça la baguette magique, c'est vraiment que tout le monde soit convaincu du jour au lendemain et qu'on ne dise pas "Oui, les politiciens ne bougent pas, donc si les politiciens ne bougent pas, c'est que ce n'est pas la catastrophe". On est dans une situation, je suis désolé de parler comme ça, mais la planète va vraiment très, très mal, vraiment. Michel: J'ai longtemps apprécié ces messages où on tire la sonnette d'alarme et je crois qu'ils sont nécessaires, il ne faut pas en faire un tabou, ni pas en parler. Par contre, moi, dans ma vie personnelle ça m'avait un peu donné le sentiment d'être impuissant face à un iceberg, une montagne immense (Stéphanie Cornet: Oui, exactement), alors ça donne tendance à "Rho, on baisse les bras" et ça je ne veux pas non plus. Dans le podcast "Midoricast", ce qu'on a essayé de se dire, c'est, on va essayer de mettre en avant des gens comme toi, qui ont une action positive pour inspirer. Et quand on s'inspire des exemples comme le tien et d'autres personnes, ça change quand même la donne (Stéphanie Cornet: Oui). On se dit "Ok, il est urgent de réagir, les messages qu'on nous lance sont importants et pertinents (Stéphanie Cornet: Ouais), mais il y a moyen de bouger" et ça c'est ce qu'il faut retenir. Stéphanie Cornet: Oui, je vais te faire juste une parenthèse, il y a sept ans, on parlait déjà d'économie circulaire, d'upcycling et autres, on était des extraterrestres. Je me souviens encore que j'étais dans mon atelier, avec tout mon déchet autour, ne sachant pas encore comment gérer mon entreprise, comment donner des lignes directrices, sortir de cette économie linéaire pour une économie circulaire, j'avais l'impression d'être toute petite, perdue dans ce grand monde. Et grâce à des initiatives, puisqu'il faut les applaudir, comme Kaya, comme tous les clusters qui sont liés à l'éco construction et à l'économie circulaire, nous émergeons donc tout doucement. Et donc, il y a sept ans, j'aurais pu baisser les bras, bien sûr, il y a des fois où la situation économique n'a pas été facile, on a vécu le covid, on vit des crises énergétiques, pourtant on est toujours là. Rien qu'à voir la tête des stagiaires qui passent dans mon entreprise et quand ils partent, j'ai l'impression que j'ai un peu révolutionné leur vision de la vie. Et rien que ça, pour moi, c'est un cadeau parce que je sais que je sème au fur et à mesure. Et donc ça c'est! Michel: Et en tant que éco preneur - éco preneuses, on peut faire aussi c'est rejoindre évidemment la coalition Kaya (Stéphanie Cornet: Évidement). Pourquoi est-ce que toi tu l'as rejoint? Quel est le moment où il y a eu un clic, où tu dis, "Je les rejoins"? Stéphanie Cornet: C'est un autre client à moi, qui est aussi très, très, actif dans l'écologie, qui m'a dit "Tu sais, il y a Kaya qui existe", qui me l'a présenté. Je me suis plongé sur le site internet et tout de suite "Oui je suis membre, bien sûr" Michel: Super. Ben écoute, c'est un message de la fin qui est assez agréable à entendre parce que, nous on a fait la même chose, on a rejoint avec notre association Kaya bien évidemment. Le podcast se termine, par contre il n'est pas vraiment terminé parce que j'ai une petite surprise, c'est qu'en fait, les auditeurs et auditrices, dans le texte descriptif du podcast, pourront trouver un lien (Stéphanie Cornet: Oui), et s'ils suivent ce lien, ils vont voir un message qui dit "Voulez-vous autoriser votre micro pour le navigateur?", dites oui, il n'y a rien de mal, il n'y a rien qui va se passer. Et alors vous avez un bouton dans la page, et quand vous appuyez sur le bouton, vous pouvez enregistrer votre voix, et si vous avez un micro, vous pouvez laisser un message à notre invité, une question, un encouragement, une félicitation. Et si vous me dites dans le message "Je veux bien partager ça sur les réseaux sociaux", quand je publierai le podcast en commentaire, je mettrai le lien et on pourra vous entendre, avec votre voix, vous adresser à notre invitée. Et si vous ne le faites pas, ben j'enverrai en privé ce message, avec ce lien, notre invitée pourra choisir de vous répondre en privé également. N'hésitez pas, à bientôt pour une prochaine aventure podcast! Stéphanie Cornet: À bientôt Jingle Outro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ». Michel: Ce projet podcast est une initiative créée et proposée par l'asbl "The Podcast Factory Org" avec le sponsor de "transforma bxl - Innovation Playground" et vous retrouverez tous les épisodes sur le site "What's Your Story .be".

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