Podchaser Logo
Home
Podcasthon - Épisode Bonus : BIRDS BAY asbl - Bénédicte Maaskant (FR)

Podcasthon - Épisode Bonus : BIRDS BAY asbl - Bénédicte Maaskant (FR)

Released Saturday, 25th March 2023
Good episode? Give it some love!
Podcasthon - Épisode Bonus : BIRDS BAY asbl - Bénédicte Maaskant (FR)

Podcasthon - Épisode Bonus : BIRDS BAY asbl - Bénédicte Maaskant (FR)

Podcasthon - Épisode Bonus : BIRDS BAY asbl - Bénédicte Maaskant (FR)

Podcasthon - Épisode Bonus : BIRDS BAY asbl - Bénédicte Maaskant (FR)

Saturday, 25th March 2023
Good episode? Give it some love!
Rate Episode

Episode Transcript

Transcripts are displayed as originally observed. Some content, including advertisements may have changed.

Use Ctrl + F to search

0:00

Si tu apprécies notre démarche de transcrire les podcasts : parle de ce podcast à ton entourage Nous pouvons allouer des ressources aux transcription grâce aux donations reçues vers notre association The Podcast Factory Org. Le lien pour faire un don :https://buy.stripe.com/eVacQA1tGdZecZafYY Transcription : Michel: Ce projet podcast est une initiative créée et proposée par l'ASBL « The Podcast Factory Org » avec le sponsor des transforma bxl - Innovation Playground. Et vous retrouvez tous les épisodes sur le site« What’s Your Story .be » Jingle intro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ». Michel: Bienvenue pour un nouvel épisode "Midoricast" votre podcast sur la transition et l'écologie. Alors évidemment, ceci est un épisode tout à fait spécial parce que nous rentrons dans l'action du Podcasthon. Qu'est-ce que le Podcasthon me direz-vous si vous n'avait pas entendu d'autres épisodes ? Le Podcasthon c'est la mobilisation stimulée par Altruwe au départ, qu'on remercie au passage, de plus de 350... Et je crois que chaque jour, à chaque fois que je dis le générique, ça monte, et ça monte, et ça monte : je me demande quand ça va s'arrêter. On est à plus de 350 podcasteurs et podcastrices, le terme féminin est important, à produire un podcast avec une émission spéciale pour mettre en avant des associations, des œuvres caritatives, des œuvres humanitaires. C'est vous qui êtes à l'honneur, c'est vous nos héros du jour. Et je suis très honoré, très fier de recevoir Bénédicte aujourd'hui pour l'association "Birds Bay" a.s.b.l. Alors il faut savoir que vous allez pouvoir, chers auditeurs, faire des dons à cette association et la soutenir dans son action, si elle vous touche, si elle vous parle dans votre cœur. Comment ça se passe ? Vous irez sur le site de podcasthon point org. Cette association sera reprise dans une liste et vous pourrez faire un don. Alors première chose, quand on reçoit quelqu'un, c'est de le présenter : donc, Bénédicte, je vais te demander en quelques mots de me résumer qui est Bénédicte en fait, qu'est-ce qui t'anime au quotidien, et pourquoi l'environnement te touche ? Bénédicte Maaskant: Je suis née à la campagne avec des parents qui aiment la terre, qui aiment les choses naturelles, qui avaient leur potager, des petits animaux, etc. Tout pour l'écologie bien sûr. Et puis ben un jour est arrivé dans notre jardin un bébé écureuil. Mais trois enfants tout de suite "Ouah! Chouette! On va pouvoir jouer avec, le garder et tout". Et je dis "Oh, oh c'est un animal sauvage" (Michel: Ce n'est pas un jouet) non ce n'est pas un jouer. Ils étaient jeune, je leurs ai bien expliqué. Ensuite, j'ai contacté mon vétérinaire qui m'a dit "Ben écoute, il existe un centre à Ottignies où tu peux aller porter ce bébé écureuil et ils vont s'en occuper". Me voilà partie, voulant bien faire bien sûr, et on a rencontré une très belle personne qui nous a expliqué comment fonctionnait le centre. Et j'étais avec ma plus jeune fille, qui à l'époque avait douze ans, et il a parlé du bénévolat et voilà... Et c'était parti Michel: Ah donc l'association existait et tu es rentrée dedans par ce biais (Bénédicta Maaskant: Exactement, voilà). Et dans la vie de tous les jours, tu fais quoi ? Bénédicte Maaskant: Je suis dans l'immobilier, je construis, je rénove des maisons au niveau plutôt écologique, des maisons zéro énergie. Michel: Il faut savoir que le secteur du bâtiment est un des secteurs les plus polluants, parmi d'autres (Bénédicte Maaskant: Oui, exactement). Et donc quand on entend quelqu'un, qui comme toi, a déjà dans sa vie au quotidien, a une action et une préoccupation environnementale sur ces activités, j'ai juste envie de dire cocorico, chapeau, merci! Voilà, ça c'est mon début d'intro. Alors après cette belle introduction sur qui est la belle personne que tu es, j'ai envie de dire, je vais te demander de nous présenter cette fameuse association que tu as rejoint. On l'a dit, elle s'appelle "Birds Bay" a.s.b.l. Tu peux expliquer le nom et tu en sais plus sur cette association à nous partager avec des auditeurs. Bénédicte Maaskant: Oui, tout à fait. En fait, elle a été fondée en 1978, ça fait maintenant 45 ans qu'elle existe. Elle a été fondée par Jacqueline Castelain qui habitait à l'époque à La Hulpe, dans sa maison, elle a commencé à sauver des animaux. Les voisins l'ont su. Et puis petit à petit, ils lui apportaient des animaux, des oiseaux, beaucoup d'oiseaux, de plus en plus d'oiseaux, puis des petits mammifères. Puis elle a demandé de l'aide, parce que toute seule c'était compliqué, donc elle a des amis qui l'ont aidée à soigner. Comme ça, ça a démarré et puis à un moment donné, chez elle, ce n'était plus possible. Elle a eu beau mettre des petites volières, elle ne pouvez pas pousser les murs ni les clôtures. Elle a déménagé et ça a été donc transféré au Bois des Rêves dans le domaine provincial du Bois des Rêves. Michel: Et c'est dans quelle région ? Bénédicte Maaskant: Ottignies, Louvain la Neuve. L'accès est facile, mais l'avantage surtout c'est qu'on est dans les bois. Pour revalider les animaux ben c'est plus facile de pouvoir tout de suite les relâcher dans le bois. Ils peuvent repartir plus facilement, sauf les animaux plus spécifiques comme les rapaces, les chouettes etc. Qui eux doivent avoir un milieu adapté. Là on va plutôt l'Abaye de Villars-La-Ville qui est magnifique. Bon ben là voilà, là on sait qu'il y a des chouettes, qu'il y a des hiboux etc. Il y a un environnement à respecter pour remettre l'animal dans son habitat. Michel: L'association elle est composée de ces créateurs mais d'autres personnes, tu n'es pas la seule bénévole. Vous êtes combien ? Bénédicte Maaskant: Au total on est plus ou moins septante bénévoles. Michel: Ça a pris de l'ampleur. Bénédicte Maaskant: Ça a pris beaucoup d'ampleur effectivement (Michel: Oui, oui), on est ouvert sept jours sur sept. Il nous faut des équipes tous les jours, une équipe le matin, une équipe l'après-midi. On tourne avec quatre ou cinq personnes le matin et l'après-midi. Michel: Et quand les gens trouvent un animal la nuit, ils viennent aussi ? Bénédicte Maaskant: Non, au départ ils avaient mis une espèce de boite mais les gens déposaient n'importe quoi, même des chatons. Ce n'est pas un but de l'association, on ne fait que du sauvage. Michel: Tu touches la question qui allait suivre. C'est justement maintenant qu'on a présenté l'ASBL, sa mission essentielle c'est de sauver les animaux sauvages, si je t'ai bien écoutée, mais de quels animaux ? Est-ce qu'il y a une limite ? Bénédicte Maaskant: Malheureusement nous sommes limités; au niveau mammifère on ne peut pas dépasser la grandeur d'une fouine parce que ben on n'a pas les infrastructures pour, on est vraiment limité là où nous sommes. On a deux chalets, on va dire un chalet d'accueil dans lequel on a déjà fait une petite quarantaine parce qu'on est un peu obligés d'avoir une quarantaine avec tout ce qui se passe et la grippe aviaire actuellement. Et puis on a un deuxième chalet qu'on appelle l'infirmerie, où les animaux sont soignés et restent là, la période de soins. Et puis les volières extérieures pour préparer à l'envol, au retour à la nature. Michel: Alors c'est quoi les bobos des animaux sauvages ? Alors j'imagine il y a les voitures ? Bénédicte Maaskant: Que ce soit aussi bien pour les oiseaux que pour les mammifères, il y a les voitures, oui. Il y a les prédateurs qui peuvent être, pour un petit oiseau, ça peut être une corneille, une pie, qui l'a attaqué hein ? Ca peut être ça aussi hein ? Dans la nature, c'est un peu la jungle, hein. Par exemple, pour les hérissons, il y a les mouches qui pondent sur eux, qui créent des petits abcès qu'on appelle des Miases, et qui pondent leurs oeufs et puis ça s'infecte. Les œufs se transforment en vers, rentrent dans la peau, enfin bon... Je passe les détails parce que c'est pas beau à voir. Et donc quand on voit les hérissons qui se promènent la journée dans notre jardin, bah c'est pas normal, il y a un problème ! Michel: Donc c'est qu'ils sont malades. Bénédicte Maaskant: Ils sont malades, parce que ce sont des animaux nocturnes, on ne peut pas les voir la journée. Par exemple ben cet été on a eu beaucoup de problèmes à cause de la canicule. Aussi bien oiseau que mammifère se sont retrouvés en détresse à cause du manque d'eau, déshydraté. On en a reçu beaucoup aussi. Et oui, les voitures malheureusement. Et alors les gens, quand ils taillent dans leur jardin, ils ne font pas attention, ils respectent pas toujours les périodes où il y a la (Michel: Nidification) nidification, donc il faut éviter. Là maintenant, on arrive dans cette période, donc il faut arrêter de tailler les haies parce que sinon on détruit les nids. La même chose avec les grands arbres, parce que dans les grands arbres il y a des plus grands nids, des plus grands oiseaux, il y a les écureuils, ça aussi c'est important. Et alors tout ce qui est pour débroussailler, les machines pour débroussailler : les tondeuses, les tondeuses robots. C'est un cauchemar pour nos petits hérissons, elles découpent les hérissons. On les... Les Hérissons arrivent avec des pattes coupées, avec le dos raboté. On essaye vraiment d'informer de plus en plus. Il y a quand même maintenant des communes qui interdisent, en tout cas en Brabant wallon, des communes interdisent maintenant de faire fonctionner les robots la nuit : à partir de 18 h, c'est stop, il faut les couper et heu...(Michel: Ca c'est bien communiquer cette information, parce qu'elle est pertinente en plus), voilà. Et ne pas les remettre en marche avant 9 h du matin : pour que le hérisson ben la nuit (Michel: Il soit save quoi!) il ne rencontre pas un robot ! Parce que le hérisson, quand il rencontre quelque chose, un prédateur ou (Michel: Il se met en boule), voilà : premier réflexe, pour se protéger avec ces picots, il se met en boule, le robot il ne voit pas, il passe dessus, c'est la cata... Michel: Ça me mène à la mission "aider les animaux sauvages". Mais comment est définie la mission de l'A.S.B.L ? Est-ce que c'est plus large ? Est-ce qu'on parle de communication, de sensibilisation ? Parce qu'ici on parle clairement de sensibilisation envers le public maintenant, tu peux m'en parler ? Bénédicte Maaskant: On a plusieurs missions parce qu'on veut, oui, sensibiliser les gens et surtout les toucher. Donc on va dans les écoles pour toucher les jeunes et en particulier les enfants. Michel: Donc vous ne vous contentez pas de soigner les animaux (Bénédicte Maaskant: Non), vous allez sensibiliser dans les écoles (Bénédicte Maaskant: Voilà) Bénédicte Maaskant: Pour leur expliquer quoi faire quand on trouve un animal sauvage dans son jardin et que trouver un hérisson donc, en journée, ce n'est pas normal. Un écureuil qui se promène au sol, un tout petit, c'est pas normal non plus. Un oiseau avec une aile déployée qui se traîne aussi sur la route, ou au bord de la route, c'est pas normal. Michel: Et c'est un bon public les enfants, ils ont un grand cœur (Bénédicte Maaskant: Bien sûr) et eux les animaux ça leur parle (Bénédicte Maaskant: Exactement). Bénédicte Maaskant: Eux ils sont naturels, ils veulent tout de suite agir tout de suite, faire quelque chose. Donc on ce qu'on fait, c'est pour qu'ils interpellent leurs parents. Michel: C'est les adultes les plus idiots dans l'histoire parce qu'ils ont oublié leur cœur, ils oublient leurs sentiments, ils ont oublié de s'émerveiller de la nature, parce qu'ils sont la tête dans le travail et finalement ils deviennent inhumains par rapport aux animaux. Bénédicte Maaskant: Oui, c'est un peu ça malheureusement, ils vont à toute vitesse, ils bossent, ils bossent, ils bossent. Et ils ne pensent pas aux animaux et leurs enfants sont là pour leur rappeler : parce que c'est l'avenir de nos enfants aussi, il ne faut pas l'oublier hein ? Michel: Dire je t'aime à ton enfant, ça sert à rien (Bénédicte Maaskant: Non, non) si t'es pas capable de te préoccuper de son futur (Bénédicte Maaskant: Exactement). La vie ne s'arrête pas quand tu meurs, tes gosses sont après toi. Bénédicte Maaskant: Oui, et les animaux, on en a besoin. Dans l'écosystème, il n'y a rien à faire, on ne peut pas se passer des animaux. L'écureuil, il nous replante des arbres. Le jet des chênes, c'est la même chose. Ils ont tous leurs places (Michel: Ils ont chacun un rôle), voilà, ils ont chacun un rôle. Michel: Donc pour revenir à la mission : sensibilisation dans les écoles (Bénédicte Maaskant : Voilà), ça c'est un point très important (Bénédicte Maaskant: Tout à fait). Ça fait sensibilisation des adultes aussi quand même ou pas ? Vous allez dans le milieu du travail, dans les entreprises, on pourrait dire aux RH "Et si on faisait venir des gens comme toi pour un peu expliquer ce que vous faites et les faire participer, aller vous voir, et soigner des animaux en tant qu'adulte", c'est une chose à laquelle vous pensez ? Bénédicte Maaskant: En fait ça commence à se mettre en place petit à petit. Par exemple, cette semaine, je suis allé à la commune de Bornival où il y a un comité des fêtes, comité qui entretien les chemins pédestres, etc. Là, il y avait une problématique concernant les écureuils. Parce que dans cette commune il y a énormément d'écureuils, ce qui est magnifique. Par contre, ils se font souvent accidentés et ça leur est fatal. Ils ont plusieurs points comme ça de rue où les voitures roulent trop vite, et voilà : catastrophe! Ils sont venus me trouver par le biais de ma cousine qui est en fait partie, et sachant que je suis à "Birds Bay" elle m'a dit "Est-ce que tu n'as pas une solution, parce que là ça ne va pas quoi ! On est catastrophé à voir toujours ces petits écureuils sur le bord de la route". J'ai été la trouver, je lui dis "Ok mais moi pas de soucis, je viens à votre réunion et je vais expliquer quoi faire". Je lui ai dit "Ben c'est pas compliqué, il suffit de créer des écuroducs, il suffit d'avoir un arbre ou un poteau d'un côté de la route et de l'autre côté, entre les deux, on tend une grosse corde de cinq cm de diamètre, de part et d'autre, avec d'un côté une poulie et un poids pour être sûr que la corde reste bien tendue. Et l'écureuil, il comprend tout de suite. Il va passer en hauteur parce qu'il veut passer par le haut". Michel: On imagine qu'il y a des sociétés ou des communes qui vont dire "Ouais, mais nous on a des transports spéciaux et...". Bénédicte Maaskant: C'est dans les champs, ils ont des grosses machines aussi, des machines agricoles etc (Michel: Exact). Ils ont une certaine hauteur à respecter, ils vont le faire. Et ils vont placer leur premier écuroduck, je serai là pour inaugurer. Ils vont faire venir leur journal local, pour expliquer aussi, la commune, et voilà, c'est parti. Michel: Donc vraiment, c'est la sensibilisation adultes, enfants (Bénédicte Maaskant: Ouais), action sur le terrain. C'est quoi les gros challenge de l'association pour l'instant ? Toi qui es maintenant depuis un certain nombre d'années, depuis combien de temps tu actives dans cette assos ? Bénédicte Maaskant: Cette année ça va faire 10 ans. Michel: Dix ans, donc tu as quand même un gros bagage d'expérience pour pouvoir prendre de la distance et du recul, comme on dit, et juger un peu. C'est quoi les défis de l'association actuellement ? C'est quoi les gros challenges ? C'est quoi les grosses difficultés ? Bénédicte Maaskant: Mais en fait voilà, là où nous sommes situés aux bois des rêves, dans ces deux chalets, malheureusement nous ne pouvons plus rester là, l'espace nous manque. On aimerait bien pouvoir sauver les renards. Michel: Nous avons envie d'avoir d'autres locaux ou un seul ? Bénédicte Maaskant: Non, on a notre centre, donc on peut agrandir mais tout doit être au même endroit, pas trop décentralisé, voilà, parce qu'on fait partie quand même de la Région wallonne, d'une réglementation en tant que C.R.E.A.V.E.S. On ne peut pas faire ce qu'on veut. Michel: Voilà, ça c'est important de préciser mine de rien. Bénédicte Maaskant: Non, on est vraiment régis par la Région wallonne et par la province. Eux nous demande de prendre plus d'animaux. Il nous pose la question "Mais pourquoi vous ne prenez pas les renards ?" On n'a pas l'infrastructure, il faut la place et ça, on ne l'a pas. Michel: Il y a personne qui aide le renard alors pour l'instant ? Bénédicte Maaskant: Si, il y a un C.R.E.A.V.E.S. mais c'est à Namur. Michel: D'office, la distance pose problème. Bénédicte Maaskant: Il y a le C.R.E.A.V.E.S. de l'arche à Bousval mais la personne qui s'en occupe a septante huit ans et maintenant il arrête. Michel: Les défis sont déjà là... Bénédicte Maaskant: Oui, dans notre région, D'Ottignies Louvain-La-Neuve, ben il y a plus rien. On va devoir maintenant déménager. Michel: Vous avez déjà budgétisé le besoin? Bénédicte Maaskant: Oui, et vu le coût des matériaux, et je suis bien placé pour le savoir... Michel: Ah oui tu es dans le bâtiment ! Bénédicte Maaskant: Oui, il nous faut une enveloppe de 500.000 €. Michel: Ah, quand même ! (Bénédicte Maaskant: Oui). Ah oui, le challenge est énorme alors pour vous (Bénédicte Maaskant: Exactement)! On espère que ce podcast va contribuer à déclencher quelque chose, je le souhaite de toute mon âme. Mais, sur le terrain, en pratique maintenant, il y a d'autres challenges qui se présentent aussi ? Il faut former des gens, il faut trouver des bénévoles ? Est-ce que c'est difficile de trouver des gens pour venir vous aider ? Bénédicte Maaskant: Non, trouver les gens ce n'est pas difficile. Ce qui est difficile c'est de les garder. Michel: Pourquoi ? Qu'est ce qui se passe ? Bénédicte Maaskant: Parce qu'il y avait vraiment un turnover. Les gens restent sept mois, huit mois, et puis ben ils passent à autre chose. Michel: Ils ont fait leurs BA et ils passent : c'est un peu le comportement "Je jette, Kleenex" quoi hein ? Bénédicte Maaskant: Voilà, notre objectif, c'est de les garder. Ça, c'est le plus compliqué. Nous, ce que nous avons mis sur place, ce sont des formations. Michel: Ces formations c'est : je viens comme bénévole vous voir, je veux vous aider, ben j'y connais rien, je ne suis pas vétérinaire, j'ai pas forcément des notions de sciences appropriées. Je peux donner la bectée aux petits animaux avec une petite seringue ou des choses comme ça, j'imagine que c'est comme ça qu'on commence, mais vous allez plus loin ? Bénédicte Maaskant: Bien sûr. Nos formations, ben il y a une formation anciens bénévoles, une formation nouveaux bénévole, pour nos responsables d'équipes, et maintenant ces formations en fait elles sont données par une vétérinaire, par une aide vétérinaire et par notre ornithologue. Michel: Wouaw, donc le côté médical, il est cadré. Bénédicte Maaskant: Exactement. On apprend comment soigner un animal, comment mettre un bandage à une aile, ce n'est pas évident hein ? Déjà (Michel: Là rien qu'à le citer, ouais - Rires), en tant qu'être humain se mettre, mettre un bandage à un poignet... bon voilà (Michel: C'est déjà compliqué pour certains) mais une aile heu... C'est pas évident, donc quelqu'un qui arrive et qui dit "oh là là, mais je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire et tout". Bon ben voilà, on le prend en écolage et là il va pouvoir d'abord, dans un premier temps, s'il... Parce que bon les dates de formation ne vont peut-être pas coïncider. Chaque responsable d'équipe, donc le matin il y en a un, l'après-midi il y en a un aussi, prend la personne avec lui et lui montre tout ce qu'il a à faire et petit à petit heu... Michel: Donc c'est d'abord un transfert des talents ! (Bénédicte Maaskant: Il prend ses marques, tout à fait) Bénédicte Maaskant: Ca peut être n'importe qui, on a des jeunes de treize ans, seize ans, vingt ans, comme on peut avoir une personne de 60 ans ou de 70 ans qui est pensionné et qui a envie de s'occuper à quelque chose hein, il y a vraiment tout âge. On a eu la chance d'avoir un don, il y a de ça trois ans, qui nous permet là maintenant de continuer. C'est de pouvoir avoir la vétérinaire. Michel: Ah oui parce que de la payer (Bénédicte Maaskant: Sur place), elle ne fait pas ça bénévolement elle (Bénédicte Maaskant: Non) ! Bénédicte Maaskant: On a deux employés en fait, c'est la vétérinaire qui vient quatre jours semaine et une aide vétérinaire qui vient deux jours semaine. Michel: Ah ouais donc ça c'est aussi les frais de personnel à pourvoir. Bénédicte Maaskant: Voilà, tout à fait, donc c'est un plus, c'est vrai que ça nous coûte mais quelque part c'est nécessaire. Avant, ce qu'on faisait, c'est qu'on avait une vétérinaire à l'extérieur, elle travaillait bénévolement, on allait lui porter dans son cabinet, ça se mélangeait avec les animaux domestiques, c'était pas top, c'est compliqué. On ne pouvait pas systématiquement et y aller à certaines heures, enfin voilà, il y avait le trajet aussi. Faut savoir, ce sont des animaux sauvages, on les transporte pas comme ça, c'est stressant. Donc on en a malheureusement parfois perdu, parce qu'on voulait aller vite, et ils étaient dans des états où ça ne le permettait pas. Donc c'était très compliqué... Mais là maintenant on voit vraiment notre taux de réussite, grâce à notre vétérinaire et à notre aide-vétérinaire, qui montent en flèche quoi. On voit les résultats, pour nos hérissons surtout, parce que là il faut diagnostiquer tout de suite. Notre vétérinaire, elle fait des coprologies, elle fait tout ce qu'il faut directement, donc elle sait vraiment donner la bonne antibiotiques pour soigner vraiment le problème du hérisson par exemple. Donc ça va plus vite. Michel: Combien de temps une formation ? Bénédicte Maaskant: Ça dure deux, trois heures, à plusieurs hein ! Michel: On apprend les bases, (Bénédicte Maaskant: Voilà, etc, voilà) transfert comme on l'a dit, puis les recommandations du vétérinaire... Bénédicte Maaskant: Tout à fait, tout ce qui est l'hygiène hein (Michel: Ouais) c'est super important. Après ça se fait sur le tas : on apprend comment débouler un hérisson, parce que ça c'est important pour pouvoir le soigner, l'ouvrir et pour bien aller voir ses pattes, voir où est la blessure, etc. Tenir un oiseau, ouvrir ses ailes, même chose : palper, voir où est la blessure, regarder et tout, le tenir comme il faut. Un rapace : on ne tiens pas un rapace (Michel: N'importe comment sans être blessé, ou sans être mordu, ou pincé, ou...Ouais) dans les mains n'importe comment sans avoir mis les gants, sans avoir fait attention. À un héron même chose, un héron ça attaque les yeux. Il y a tout plein de choses... Michel: IL faut être prudents quoi. Bénédicte Maaskant: Faut être prudent (Michel: On ne s'improvise pas soigneur) non, pas du tout, pas du tout. Et surtout, voilà, on ne s'improvise pas soigneur. Et ce qu'on veut bien dire à chaque fois qu'on a des appels de personnes qui trouvent un animal sauvage : "S'il vous plaît, ne faites rien vous-même, apportez nous l'animal". Michel: Ça peut être dangereux, puis se retourner sur l'animal... Bénédicte Maaskant: Pour la personne, non seulement oui l'animal (Michel: Ca le stress en plus) oui. Puis il y a des risques maintenant avec la grippe aviaire, etc donc (Michel: Ouais de contagion) de contagion, donc il faut nous apporter l'animal. Michel: Bon on lance cet appel-là, soyez vigilant ! Il y a une question que je me pose quand même : les animaux sauvages sont reconnaissants, ils réalisent ce qu'on fait pour eux tu crois ? Bénédicte Maaskant: Il faut savoir que nous, la revalidation, elle doit se passer le plus vite possible. Michel: Le but, c'est de les garder moins longtemps possible (Bénédicte Maaskant: Exactement), pour leur côté sauvage. Bénédicte Maaskant: Tout à fait. Il faut surtout pas les habituer à l'approche de l'homme. Ça c'est vraiment quelque chose de très important. Est ce qu'ils sont reconnaissants ? J'espère... Quelque part. Michel: Mais tu ne remarques pas de changement d'attitude, (Bénédicte Maaskant: Non) tu ne remarques pas, ils sont juste plus à l'aise parfois quoi ! Bénédicte Maaskant: Voilà, ce qui se passe, les hérissons il y en a certains qu'on doit garder parfois un mois, parce qu'on n'a pas le choix. Et là ben on se rend compte que, à force ben il ne se met pas en boule. Il se laisse faire, il est plus compatissant, (Michel: Conciliant) conciliant, enfin voilà. Donc oui, je pense que quelque part ils se rendent compte que bon bah voilà... Michel: Ce qui est quelque part, comme tu l'as dit aussi, un danger finalement, parce qu'ils font trop confiance à l'homme et l'homme n'est pas toujours bienveillant, ouais. Bénédicte Maaskant: Tout à fait, donc non, nous notre but c'est vraiment de vérifier aussi que quand on les revalider, on les remet dans le bon habitat et que tout se passe bien aussi à ce niveau-là, que l'adaptation se passe bien, qu'il n'y a pas eu d'imprégnation de l'animal avec l'homme (Michel: Ouais, ça c'est important), c'est super important, surtout avec tous les juvéniles et les tout petits, ça c'est vraiment très, très, important. Quand on les nourrit, par exemple les écureuils on doit les biberonner quand on trouve les bébés, on n'a pas le choix. Donc là, on a créé des familles d'accueil parce que là on doit les biberonner toutes les trois 4 h, donc on n'a pas la place pour mettre des lits. Donc les familles d'accueil reprennent les juvéniles, en tout cas tout ce qui est petit hérisson et aussi les bébés écureuils, à leur domicile. Ils ont étés eux-mêmes formés pour biberonner etc. correctement : on leur demande bien de surtout pas (Michel: De ne pas s'attacher) s'attacher. De surtout pas le mettre en contact avec leurs animaux domestiques et de vraiment les écarter très vite, de mettre dans une pièce où il n'y a pas du va et vient etc (Michel: Qu'il reste sauvage le plus possible), où il n'y a pas de bruit, voilà, c'est ça. Mais c'est difficile hein ? Parce qu'un bébé écureuil, quand vous commencez à le biberonner, ben il vient se (Michel: Il s'attache) coller à votre main et tout. Si vous les laissez faire il monte sur votre bras et il vient se coller, se cacher dans le cou et tout (Michel: Ah c'est mignon hein?) c'est craquant donc heu... (Michel: C'est là le piège en fait !) c'est le piège. Donc on leur dit bien de faire très attention à ça. Michel: C'est bien d'insister sur ça aujourd'hui (Bénédicte Maaskant: Oui), ici aussi au micro . On a un peu commencé à énumérer vos besoins et les ressources nécessaires. Je crois que le loyer, l'établissement, l'infrastructure, on s'en doute un petit peu. Le vétérinaire, on peut s'en douter aussi. Maintenant, il y a encore un autre aspect, c'est la nourriture (Bénédicte Maaskant: Ah ben oui). On n'a pas toute la nourriture n'importe comment pour des animaux sauvages (Bénédicte Maaskant: Non). Il y en a qui ont besoin de chasser... Comment est-ce qu'on fait dans ces cas-là ? Bénédicte Maaskant: On est obligés d'acheter des animaux morts, on va dire quelque part surgelé. Du pigeon surgelé pour nos rapaces, des cailles surgelées pour nos rapaces, des petits poussins surgelés, des souris surgelées, des rats surgelés, des petits poissons aussi pour tout ce qui est échassier, voilà... Michel: Ca fait partie de la réalité de leur vie. Bénédicte Maaskant: Si on ne leur donne pas ça à manger, ils ne mangent pas quoi... Michel: Et ils meurent ! (Bénédicte Maaskant: Ils meurent) Bénédicte Maaskant: On n'a pas le choix. Ca a un coût c'est clair, mais voilà on doit....De manière à ce qu'ils reprennent des forces heu... Michel: Mais ça je crois que l'auditeur peut très bien l'entendre et le comprendre. Mais moi, ce qui m'interpellait justement, c'est cette partie-là, c'est que ça génère aussi pour vous d'énormes coûts de maintenance (Bénédicte Maaskant: Oui, tout à fait ) au quotidien. Moi, quand je vais dans une animalerie prendre à manger pour mes chiens et mes chats, et je vois certains aliments pour animaux non censés être dans notre pays - Et ça c'est peut être aussi une problématique dont on va parler - Quand je vois les prix, je me dis "ah bah il faut un fameux portefeuille pour avoir un boa chez soi quoi". Là, maintenant, on arrive aux animaux "non classiques", qui ne sont pas censés être en Belgique, c'est aussi un problème pour vous ? Vous avez parfois des gens qui viennent avec un animal qui est "Bah sincèrement, ce n'est pas votre mission" quoi ! On vous amène son iguane malade ou... ? Bénédicte Maaskant: Non, non. Ca, ça n'arrive jamais parce que (Michel: Non, ça vous échappe) là déjà par téléphone on le dit : voilà nous on ne fait pas les animaux exotiques. D'office on a des adresses vers lequel on les redirige. Michel: Je me doute bien, mais je préfère quand même qu'on le mentionne (Bénédicte Maaskant: Oui, oui, oui) parce que je ne voudrais pas (Bénédicte Maaskant: Non, non) que le raccourci se fasse (Bénédicte Maaskant: Non, non) de se dire "Ah ben tiens, j'ai pas les sous pour un vétérinaire", tu sais comment peuvent parfois être les gens ? (Bénédicte Maaskant: Oui, oui. Non, non, non) "Je vais aller porter mon boa chez eux" : soyez conscient qu'on n'est pas là pour ça. Bénédicte Maaskant: Exactement, même par exemple au niveau hygiène, on ne peut plus accepter les pigeons domestiques, donc les pigeons des villes. (Michel: C'est vrai,?). Oui on ne peut plus. Ça, c'est un décret de la Région wallonne qui nous a interdit de les accepter parce qu'ils sont porteurs de nombreuses maladies qui peuvent contaminer l'humain. Et on ne peut pas. Michel: Les rats, c'est pas non. plus... Bénédicte Maaskant: Ben nous c'est plutôt des rats des champs, donc qui ne sont pas très. Non, ils ne sont pas vraiment contaminants on va dire. Eux, ce n'est pas un problème, non. Michel: Si on devait faire un top dix des animaux en détresse, le plus souvent chez vous : c'est les oiseaux, les hérissons, les écureuils ? Bénédicte Maaskant: Pour moi ils sont tous dans mon cœur, hein ! (Michel: Mais bien sûr, bien sûr) je les aime tous donc je ne peux pas dire heu... Michel: Mais c'est pour essayer de cerner un peu lesquels sont plus victimes de situations périlleuses. Tu as cité les hérissons déjà hein ! Bénédicte Maaskant: C'est le hérisson en premier (Michel: Oui), c'est eux, vraiment, ce sont eux les plus exposés. Puis bon, les oiseaux, les petits passereaux aussi, donc tous les nos petits oiseaux des jardins : à cause des chats malheureusement. Michel: Mais c'est pour ça un peu que je voulais te parler de ça (Bénédicte Maaskant: Voilà). C'est parce que je sais que la problématique de la prolifération des chats... Ces animaux-là ils ont aussi un impact sur l'écosystème et l'écosystème sauvage. Et ça c'est beaucoup plus grave ! Bénédicte Maaskant: Tout à fait. Michel: Il y a une sensibilisation qui est faite sur cet aspect-là ? Bénédicte Maaskant: On le dit effectivement au déposant, quand il nous apporte une petite mésange que leur Charles leur ont ramené dans la gueule (Michel: Ouais). Bah on dit mais non "Écoutez, vous devez éduquer votre chat". Et donc maintenant on va chercher toutes des petites astuces qu'on trouve sur internet, ce n'est pas très compliqué hein ? Comment éduquer le chat ? En fait, le chat, il, c'est un chasseur né, c'est son instinct, mais il est domestiqué. Donc ce qu'il faut c'est déjà le nourrir correctement, et puis il faut l'occuper (Michel: Ah). Par exemple, moi mon chat, j'ai investi dans une canne à pêche, une petite canne à pêche. Au bout, il y a un petit poisson en peluche et je m'amuse, je lance la canne à pêche, je joue avec (Michel: Rires), tout en étant de l'autre main sur mon PC et voilà : je l'occupe. Il faut jouer avec... Mais bon, ça c'est quelque chose qu'il faut faire soi-même mais il y a d'autres petits jeux, des petites balles qui tournent en... (Michel: Ouais qu'on leur place etc) voilà qu'on leur place. Donc il faut les occuper en fait. Michel: Ah mais ça c'est un truc que je connaissais pas tu vois ! Pourtant j'ai un chat mais bon, j'ai une petite fille, elle joue assez avec le chat, je ne suis pas trop tracassée... mais effectivement, ça c'est une bonne astuce qu'on peut donner à nos auditeurs. Tu vois, on a même un impact immédiat pour nos auditeurs (Bénédicte Maaskant: Magnifique) qu'on peut communiquer vers eux. Évidemment, dans le texte descriptif de ce podcast, il y aura les liens vers les sites internet. Vous avez plusieurs sites internet et vous avez aussi des pages sur les réseaux sociaux. Bénédicte Maaskant: On a notre page Facebook "Birds Bay". Tout simple. Michel: Si tu pouvais maintenant donner un message aux auditeurs dans l'urgence, on a dit qu'il faut 500.000 € pour l'infrastructure. Vous avez besoin de bénévoles aussi ? Bénédicte Maaskant: On a toujours besoins de bénévoles (Michel: On lance l'appel en permanence pour ça ?) tout à fait, oui (Michel: D'accord), on a tout le temps besoin de bénévoles pour nous aider. Parce que là, maintenant, on va rentrer dans la période la plus importante : le printemps. Ben il y a beaucoup plus de juvéniles qui arrivent, de tout petits oisillons, de petits mammifères et donc là on a vraiment, vraiment, besoin de beaucoup de main pour venir nous aider à les nourrir. Michel: Et j'ai envie de dire, (Bénédicte Maaskant: Et c'est très gai, c'est mignon) plutôt qu'avoir son gosse sur mon smartphone... Bénédicte Maaskant: Exactement, venez, venez et... (Michel: Allez, ça c'est une action géniale à faire) tout à fait, tout à fait (Michel: C'est plus constructif que d'être sur TikTok !), bien sûr, bien sûr, bien sûr. Et les parents peuvent accompagner leurs enfants. Michel: Ç'est un moment de famille ! (Bénédicte Maaskant: Exactement). J'ai aussi envie de lancer un message aux entreprises... Parce qu'il y a beaucoup d'entreprises qui nous font un peu le côté "greenwashing" tu vois? Chers DRH, chers patrons d'entreprise, qu'attendez-vous pour faire un don vers une assos comme la tienne ? Qu'attendez-vous pour aller faire un team event avec des employés dans ce genre de centre ? Donner votre main et votre temps un petit peu, quelques heures par jour ? Wow ! Ce serait magique (Bénédicte Maaskant: Tout à fait) et ça serait tellement plus enrichissant pour les valeurs de l'entreprise aussi ! (Bénédicte Maaskant: Mmm) Parce que prôner des valeurs mais ne pas les assumer, il y a peut-être un gap aussi à corriger là ! Bénédicte Maaskant: Tout à fait. Parce que en fait, les gens ne doivent pas venir une matinée complète ou une après-midi (Michel: Ouais) complète hein ? Michel: Une heure ou deux suffisent (Bénédicte Maaskant: Ca peut être...), si on se forme. Bénédicte Maaskant: Voilà, deux heures et puis après ils vont accrocher, de toute façon. Michel: On n'est pas obligé de faire la formation complète et d'être vétérinaire ! Bénédicte Maaskant: Non, tout à fait. Il y a plein de choses à faire (Michel: Nettoyer un endroit) même des bricoleurs, ceux qui disent "Ouais bon, moi toucher un animal, j'aime pas trop ça" mais on a toujours du bricolage à faire parce que bah... Michel: Des nichoirs ou... Bénédicte Maaskant: Voilà. Et on répare, parce qu'on ne sait pas toujours acheter tout. Donc on répare, on répare les mangeoires, on répare les cages. Michel: Bon, appel aux bricoleurs ! Bénédicte Maaskant: Voilà, les bricoleurs peuvent venir (Michel: Et les bricoleuses) et bricoleuses bien sûr. Michel: J'étais vraiment enchantée d'échanger avec toi. Est-ce qu'on a couvert tous les aspects de l'association que tu aurais voulu couvrir aujourd'hui? Bénédicte Maaskant: Je veux juste donner une petite idée quand même par rapport au nombre d'animaux qui rentrent, parce que là on vient de faire le bilan de l'année 2022. Donc voilà, nous avons accueilli 2165 animaux sauvages (Michel: Wouaw) Quand même (Michel: Ah ouais), voilà. Et en ce qui concerne, on va dire notre taux de réussite, il est de 69 %. Michel: C'est important aussi hein parce que aider c'est bien, c'est beau, mais il faut savoir voir si on le fait de façon efficace parce que sinon c'est de l'argent jeté par la fenêtre (Bénédicte Maaskant: Non, non). Bénédicte Maaskant: Tout à fait. En fait, on est en constante progression et ça c'est vraiment... Notre but de continuer et de pouvoir, ben le plus tôt possible, parce que là il nous reste deux ans et demi où on est ! Et (Michel: Il faut bouger) pouvoir déménager, voilà. Parce que, voilà, on ne peut pas rester là où on est malheureusement, on ne peut pas agrandir, on ne peut pas rénover, on ne peut rien faire du tout. On ne veut pas arrêter de soigner les animaux, on ne peut pas parce qu'ils ont besoin de nous. Et si on n'est plus là, il n'y aura plus personne dans notre région et c'est catastrophique. Michel: Et ce n'est pas une question de politique. Ça, c'est une question de vie en fait ! Bénédicte Maaskant: Voilà, tout à fait. Michel: Moi ce qui me plait beaucoup dans ce que tu me dis aussi, c'est que non seulement vous analysez vos chiffres et vos résultats, mais vous faites une remise en question. Parce que ces chiffres ils servent à ça aussi (Bénédicte Maaskant: Oui), et ça j'ai envie de le souligner. C'est pas forcément fréquent que les gens se remettent en question sur le travail et la portée qu'ils ont dans ce qu'ils font, et c'est important à souligner. Donc si vous faites des dons, vous verrez que c'est bien géré avec bon sens (Bénédicte Maaskant: Tout à fait). Bénédicte Maaskant: Tout à fait, tout est là (Michel: S'en est la meilleure preuve), rien n'est caché et (Michel: Et c'est transparent), c'est tout à fait transparent. On a d'ailleurs une assemblée générale et tout le monde peut venir à l'assemblée générale et tout se passe... Ben c'est une asbl quoi ! Avec son conseil d'administration et donc voilà, tout, tout est transparent. Michel: Pour clôturer ce podcast, Bénédicte, je vais t'informer de plusieurs choses. D'abord, je vais faire des appels vers nos auditeurs : je vais leur demander évidemment de faire des dons s'ils en ont les moyens et ont entendu que l'urgence est grande et que les besoins sont énormes. Et il ne faut pas hésiter, parce que ces animaux ils sont proches de nous, ils sont vraiment pas loin. Bénédicte Maaskant: Ils sont dans notre jardin la plupart hein ? (Michel: Voilà) Michel: On a un acte possible ici pour vous, on peut aussi faire d'autres choses gratuites : on peut par exemple partager ce podcast, le commenter et grâce à ça le faire connaître à des gens qui, eux, ont les moyens de faire un don. Et on peut aussi tout simplement dire merci ! Parce que grâce à vous, des animaux vivent et votre action est importante. Et je crois qu'un merci, quand on l'entend, ça fait super plaisir quoi ! Alors je vous invite chers auditeurs à aller consulter le texte en dessous de ce podcast, il s'y trouve un lien. Et ce lien si vous cliquez dessus et que vous autorisez votre navigateur à utiliser votre micro, vous pourrez laisser un message vocal à Bénédicte. Et moi je m'engage à les partager avec elle. Et si vous dites dans votre message que vous autorisez à partager votre voix sur les réseaux, ou à reprendre votre voix et répondre à votre question ou votre remarque, on pourrait même le faire et ça ne pose absolument aucun problème. Ce lien sera partagé en commentaire du podcast et donc tout le monde pourra entendre votre remerciement, votre gratitude et vos félicitations. Et je crois que ça, ça fait aussi plaisir aux gens qui se dévouent bénévolement pour aider les animaux. Je vous sollicite et je vous motive à le faire, et allez sur podcasthon point org : Retrouvez le nom de l'ASBL "Birds Bay" et faites vos dons, c'est la meilleure chose que vous pouvez faire. Merci de votre écoute. À très bientôt. Jingle in-outro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ». Michel: Ce projet podcast est une initiative créée et proposée par l'ASBL « The Podcast Factory Org » avec le sponsor des transforma bxl - Innovation Playground. Et vous retrouvez tous les épisodes sur le site« What’s Your Story .be »

Unlock more with Podchaser Pro

  • Audience Insights
  • Contact Information
  • Demographics
  • Charts
  • Sponsor History
  • and More!
Pro Features