Jeudi après-midi, nous sommes allés à la manifestation “Evacuate Moria Now” à l’appel de différents collectifs, devant le Parlement Européen. Dans la nuit du 8 au 9 septembre, un immense incendie a ravagé le camp de réfugié·es de Moria sur l’île de Lesbos. Forçant les médias traditionnels et les personnalités politiques à se pencher sur les conditions de vie des milliers de personnes enfermées dans ce “Hotspot”.
Le 9 septembre dernier, 12 500 personnes erraient, au petit matin, sur les routes de Lesbos entre d’un côté les cendres encore chaudes de leurs habitations du camp de Mória et, de l’autre côté, les gaz lacrymogènes de la police grecque, appelée pour les empêcher de rejoindre les hôpitaux de Mytilène, la capitale de l’île.
Moria a brûlé. L’enfer de Moria s’est enflammé.
Généralement qualifié de “honte de l’Europe”, ce camp de réfugié·es, qui était le plus grand de la Méditerranée (d’une capacité initiale de 3 100 personnes) était surpeuplé, insalubre, caractérisé par des conditions de vies inhumaines. Zone de non-droit aussi où étaient largement bafoués la plupart des droits humains.
Couplée à la rhétorique anti-migrant·e·s grandissante en Grèce et dans le reste de l’Europe, la situation à Lesbos ne pouvait qu’avoir une issue dramatique. Le 30 juillet dernier, un incendie criminel rapidement maîtrisé visait la clinique pédiatrique de MSF. Moria était une bombe à retardement créée de toute pièce par les politiques de l’Union Européenne, qui ne pouvait que finir par exploser. Prendre feu.
Plus d'infos : https://migrationslibres.be/evacuate-moria-now/
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