« Je suis mort, à ce moment-là, à 21 h 36. » Ce sont les premiers mots du livre de Gregory Reibenberg, propriétaire de la terrasse La Belle Équipe, où 20 personnes, dont sa femme, ont été tuées le 13 novembre 2015. Dans la fièvre et la douleur, il a pondu un livre qui s’apparente à un hommage aux amis et aux proches disparus. Malgré tout, il reste résilient et positif parce que lui, « pauvre con, t'as la chance de rentrer, d’être vivant ». Gregory Reibenberg, père d’une fille, a passé les derniers mois à reconstruire son café pour retrouver cet « endroit où il y avait de la vie, de la joie de vivre et du plaisir ». Il s’avoue cependant agacé par l’arrivée imminente de l’anniversaire de l’attaque, estimant qu’il revit déjà les événements tragiques au quotidien et que les commémorations risquent de le peiner davantage.